Les femmes et l’alimentation
Par benerice-jette
Le secret est dans l’équilibre
En 2015, les filles et les jeunes femmes sont bombardées d’informations qui peuvent mener à une confusion ou à de fausses aspirations en lien avec leur image. Qu’en est-il de leur rapport à l’alimentation?
«À l’adolescence je ne me souciais pas vraiment de ça. Aujourd’hui, il est vrai que je ne mange pas super bien. À cause de mon emploi du temps chargé, je saute souvent des repas. La nourriture est pour moi une nécessité, mais aussi une récompense. Certaines femmes se soucient beaucoup de leur apparence et suivent des régimes épouvantables. Moi, je ne m’empêcherai pas de manger ce que j’aime pour plaire aux autres. On peut manger ce qui nous plaît, se faire des petits plaisirs, tant qu’on bouge pour rester en santé. Je suis entourée d’amies qui ne s’en font pas avec ça, alors c’est plus facile de s’accepter comme on est», déclare Hélène Gascon, 23 ans.
Les adolescentes sont en plein développement physique et psychologique et perçoivent parfois l’alimentation de façon erronée. «Pour les jeunes filles de 12 à 17 ans, mon expérience me permet de voir que l’attitude envers l’alimentation varie beaucoup. Le focus devrait alors être mis sur l’importance de saines habitudes de vie quant à la nutrition. Les adolescents gagneraient à apprendre à cuisiner, pour être capables de bien se nourrir lorsqu’ils partiront de la maison. Les parents peuvent continuer de manger les repas en famille avec leurs adolescents, pour demeurer de bons modèles en matière de nutrition» explique Katja Leccisi, MSc, DtP, nutritionniste consultante pour les CSSS de la région et pour des organismes communautaires.
«La présence d’un trouble alimentaire aura des effets négatifs sur le développement d’une adolescente. Si elle a des inquiétudes ou des questions quant à cette réalité elle peut chercher du soutien auprès d’un professionnel qualifié. ANEBquebec.com (anorexie et boulimie Québec) offre une ligne d’écoute pour ados et adultes» mentionne Mme Leccisi. «Pour les jeunes femmes enceintes, il faut savoir que les habitudes alimentaires durant la grossesse ont un effet direct sur le bébé. Le programme OLO offre du soutien et plusieurs services utiles ainsi que des coupons donnant droit à des oranges, du lait et des œufs, éléments nutritionnels de base pour une femme enceinte et son bébé à naître», ajoute-t-elle.
Qu’en est-il du bio, végétarisme, crudivorisme? «Il n’y a pas de bonne façon de manger. Quiconque effectue un virage dans son mode d’alimentation devrait s’informer auprès de sources sûres telles que: santecanada.org ou dietetistesducanada.org, ou auprès d’un nutritionniste membre OPDQ, pour que ses besoins nutritionnels demeurent comblés. En général, pour toutes filles et jeunes femmes, les protéines et les glucides font partie d’une saine alimentation. Si une jeune athlète participe activement à des sports compétitifs, une consultation auprès d’un nutritionniste lui permettra d’optimiser son apport nutritionnel, favoriser sa croissance et ses performances», note Katja Leccisi.
«Chez Tel-Jeunes, bien que le sujet de l’alimentation ne soit pas dans le top 5 des sujets abordés, il est bel et bien présents. L’impression des intervenants de longue date est que les filles posent généralement des questions afin d’obtenir une solution rapide dans le but de maigrir, sans pour autant chercher à demeurer en santé. Le positionnement de Tel-Jeune est celui qu’il n’existe pas de formule magique, que se priver d’alimentation n’est pas une solution et que bien manger permet d’être en santé. Sur le site ligneparents.com se trouve une rubrique ados et alimentation, soutenant les adolescents et les dirigeant vers de l’information juste», conclut Juliette Janin, gestionnaire de communauté et relations médias pour Tel-Jeunes. (www.teljeunes.com)
Le secret de l’équilibre semble être dans la bonne attitude envers l’alimentation, l’intérêt pour l’information juste (en ligne et auprès de spécialistes en nutrition), et en de saines habitudes alimentaires au quotidien.