Les Pays-d’en-Haut courtisés par la SQDC
Par Luc Robert
Certaines villes des Pays-d’en-Haut sont hautement prisées par la Société québécoise du Cannabis (SQDC), pour l’ouverture possible d’une éventuelle succursale pouvant desservir le territoire.
Selon deux sources bien informées, l’idée de la société d’état serait d’avoir pignon sur rue à un endroit central du grand territoire des Laurentides. Jusqu’à maintenant, un point de vente est situé à Saint-Jérôme (102 rue Valmont), alors qu’un autre est localisé plus au nord, à Sainte-Agathe (1272 rue Principale Est).
« Dans les derniers mois, ils (les dirigeants de la SQDC) ont fait quelques demandes pour s’installer à différents endroits, mais nous avons refusé. Un seul endroit avait été ciblé pour recevoir un tel commerce. Il y a maintenant un local vacant. Aucune demande officielle n’a été déposée, mais j’ai entendu les mêmes rumeurs (d’intérêt) », a commenté la mairesse de Piedmont, Mme Nathalie Rochon, dans une réponse écrite sur le dossier.
À la SQDC, le service des communications n’a pas été très loquace envers leurs futurs plans. « Nous travaillons toujours sur notre plan de développement du réseau de succursales. Je ne peux pas confirmer ou infirmer la présence potentielle d’une nouvelle succursale dans la région (de Piedmont-Saint-Sauveur) », a commenté M. Fabrice Giguère, porte-parole et conseiller en communication, à la Société québécoise du cannabis (SQDC).
D’autres échos ont permis d’apprendre qu’une obtention de permis ne serait pas une chose simple à obtenir, auprès des autorités locales. « En complément d’information, pour toutes ses succursales, la SQDC travaille toujours en collaboration avec les municipalités (dont l’urbanisme), afin d’établir ses points de vente, en respect des règlements de zonage en vigueur et de la volonté des municipalités. Dans la grande majorité des cas, il n’y a pas d’opposition face à son implantation. Si des inquiétudes sont soulevées, la SQDC n’hésite pas à prendre contact avec les parties prenantes concernées, que ce soit les commerces ou les organisations (situés) à proximité de nos succursales. Cela nous a permis d’entretenir des relations respectueuses et de confiance depuis nos tout débuts », a poursuivi M. Giguère par écrit.
Pétition à Outremont
En novembre dernier, la Société québécoise du cannabis a obtenu du fil à retordre dans l’arrondissement Outremont de Montréal, rapporte le journal de Rosemont, où trois pétitions ont circulé. Une d’elles aurait recueilli huit signatures favorables à un tel établissement dans le secteur, alors que deux autres s’y opposaient : soit une pétition citoyenne de près de 1500 noms, alors qu’une autre (change.org), des parents du Collège Saint-Stanislas, renfermerait la désapprobation d’environ 1000 personnes.
« Il est très rare que nous ayons un cas comme dans Outremont. En général, (nos plans) sont bien acceptés par les gens. Notre déploiement se poursuit. Nous comptons 81 points de ventes actuellement et nous visons en avoir 100, d’ici à mars 2023 », a poursuivi M. Giguère, cette fois en entrevue téléphonique.
Même si une loi provinciale permet à la SQDC de vendre légalement ses produits, l’article 33 l’oblige toutefois « à protéger les mineurs et les clientèles vulnérables ». En outre, l’organisme ne peut s’établir à moins de 150m d’écoles et de services éducatifs.
Craintes
À la municipalité de Saint-Sauveur, les terrains reluqués par la SQDC ne semblaient pas convenir au conseil municipal.
« Ils nous ont demandé, il y a quelques mois, un local au cœur du village. Nous ne voulions pas changer de zonage. Nous avons proposé certains lots disponibles sur la route 364. Je suppose que ça ne devait pas leur convenir, car ils ne nous sont pas revenus là-dessus depuis ce temps », a détaillé le maire de Saint-Sauveur, M. Jacques Gariépy.
1 commentaire
Une SQDC devrait s’installer sous peu dans les anciens locaux du Gym à Piedmont (près du Shell et de la SAQ)!!