Lettre au PM Legault

Par Rédaction

mimilego@cgocable.ca

Monsieur le Premier Ministre,

Je suis rivée à la télé dès 13 heures pour me brancher sur votre point de presse. Vous ne me croirez probablement pas, mais lorsque le temps vient pour répondre aux questions que vous posent les journalistes : mon sang de taureau ne fait qu’un tour. Donnez-moi monsieur Legault le nom de votre tisane, elle fait des miracles. Qui sont-ils du haut de leur condescendance pour tenter de vous prendre en défaut, vous, madame McCann ou notre Horacio national? Je n’écris pas cette chronique pour vous défendre, vous le faites très bien seul, mais pour leur rappeler que l’Homme est imparfait de par sa nature même et que oui, il voudrait tout orchestrer pour ne pas entendre une fausse note. Il faudrait également leur dire qu’il y a eu un avant-Legault qui s’est appelé Charest et plus tard Couillard. Le terrain en santé était déjà miné à votre arrivée au pouvoir.

Lorsque j’écoute parler monsieur Gaétan Barrette, ex-ministre de la Santé au libéral, j’ai la très mauvaise impression de ne pas entendre beaucoup de Mea Culpa de sa part. Sa grande intelligence fait que lorsqu’il a terminé sa réponse, on ne se souvient plus de la question posée. En tout cas, je salue bien bas votre calme ainsi que votre ton posé.

Nous les Québécois avons du chien. On a le cœur sur la main mais la gueule grande ouverte pour râler contre tout ce qui nous irrite. On est comme ça. Ces derniers temps, je vous sens seul comme un banc de parc en hiver. Alors pour vous remonter le moral, je vous raconte cette très belle histoire remplie de sagesse.

Un âne, un fermier et son fils. Tous les trois déambulent allégrement vers le marché. Ils croisent un groupe de jeunes filles qui disent en les voyant : « ils sont idiots, ils pourraient être tous les deux sur  leur âne au lieu de se fatiguer ». Entendant ces propos, le fermier demande à son fils de monter sur l’animal. Ils rencontrent plus loin un groupe d’hommes dont l’un déclare que le jeune garçon n’avait vraiment pas de cœur pour faire marcher son vieux père. Ce dernier décide alors de prendre la place de son fils. Mais en l’apercevant, les gens conclurent que le jeune homme peinait à suivre ce père trop cruel. Excédés, ils montèrent tous les deux sur l’animal. Arrivés au marché, un commerçant les réprimanda parce qu’il était choqué de la façon dont l’âne était traité. Conclusion? Quoi que l’on fasse et que l’on dise, les gens auront toujours à dire et à redire.

Alors monsieur le premier ministre ne tentez pas de plaire à tout un chacun, c’est peine perdue. Notre prodigieuse susceptibilité est souvent piquée au vif par la moindre petite mauvaise nouvelle. C’est épouvantable ce qui se passe dans les CHSLD mais ce n’est pas le temps de s’asseoir et de chercher les coupables. Le feu est pris, il faut l’éteindre peu importe qui tient le boyau d’arrosage. Ce qui compte c’est d’informer votre peuple et ce dans un langage simple qui est le secret des grands communicateurs. Vous évitez, et je vous en félicite, la langue de bois qui laisse des échardes dans la mémoire de chaque Québécois.

Laissons parler les mécontents, il y en aura toujours. Certains ont la constipation silencieuse mais d’autres souffrent d’incontinence verbale. J’ai déjà lu sur un t-shirt que le chemin du politicien était parsemé de peaux de bananes parfois même sur des plaques de glace.

Mes remerciements pour aujourd’hui vont à vous, à madame McCann et à Horacio. Je vous laisse sur cette pensée de Churchill : « on ne peut être tué qu’une seule fois au combat mais plusieurs fois en politique ».

2 commentaires

  1. Très belle réflexion qui saura, je l’espère, rallier l’ensemble des Québécois sous un même toit.

    Merci à Madame Mimi Legault! @:-)

    Humblement et avec transparence,

    Guy J.J.P. Lafond
    Un. bon papa pour la vie;
    Un bon serviteur de l’État et de la planète;
    Un fier partisan des Laurentides en développement respectueux, propre et durable.

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