L’information laurentienne est déficiente, constate le Conseil de Presse
Par nathalie-deraspe
La tournée des régions du Conseil de Presse du Québec a conduit l’organisme à Saint-Jérôme et Tremblant. Si les acteurs socio-économiques des Laurentides ont répondu à l’appel, il en est tout autrement du public, grand absent de l’assemblée de jeudi dernier.
«Même si notre tournée n’est pas terminée, on constate que c’est dans les régions où il y a le moins de monde qu’il y a un réel problème au niveau de l’information», souligne la responsable des communications de l’organisme, Marie-Ève Carignan. Est-ce le manque de publicité entourant l’événement ou le désintérêt de la population? Difficile à dire, mais les thèmes abordés ont permis de faire le tour de la situation. Absence d’Internet haute vitesse, pourcentage disproportionné de la publicité versus l’information, absence de média écrit quotidien et de télévision régionale nationale (TVA, Radio-Canada et TQS n’ont pas d’antenne régionale), voilà quelques-unes des problématiques soulevées lors de la visite du Conseil. La structure convergente des médias pose un problème de diversité et l’accès à l’information d’une municipalité à l’autre varie beaucoup, constatent les responsables socio-économiques. Ceux-ci se sont également plaints du fait qu’ils ne peuvent s’exprimer comme ils l’entendent dans les journaux de peur d’être carrément écartés de la nouvelle.
Du côté du public, il a été question de mésinformation et d’absence de transparence. Les médias quant à eux ont soulevé entre autres la question des horaires chargés, qui ne permettent pas toujours d’approfondir les dossiers comme il se devrait, tout comme le manque d’espace destiné à l’information.
Même si aucune solution semble s’imposer, tous ont souhaité une meilleure visibilité du Conseil, afin de mieux informer le public sur les recours permettant l’accès à une meilleure information; dépliants explicatifs dans les bibliothèques, bureaux de députés, etc, seraient bienvenus. Le Conseil de Presse en a pris bonne note.