(Photo : Archives - Nordy)

Logements : La pression augmente dans les Laurentides

Par Marie-Catherine Goudreau

Au lendemain du 1er juillet, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dresse un bilan « alarmant » de la situation du logement au Québec. Selon la compilation de la Société d’habitation du Québec, 1667 ménages locataires sont actuellement sans logement ou en recherche et accompagnés par un service d’aide au relogement. Dans les Laurentides, ce nombre s’élève à 35.

« La situation du logement locatif dans les Laurentides est très difficile. Il y a une pénurie dans toutes les municipalités maintenant. La pression est forte », soutient Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU. Le mouvement démographique vers la région et le tourisme augmentent la pression sur le marché locatif, soutient Mme Laflamme.

« On a vu dans les dernières années beaucoup de maisons ou de logements qui étaient loués et qui ont été repris pour être transformés en résidence secondaire entre autres ou encore affichées sur des plateforme de location à court-terme », dit-elle. Elle souligne que la rareté s’est intensifiée et que « l’inabordabilité croissante fait mal aux locataires » qui se retrouvent avec aucune alternative.

Beaucoup de personnes sont même obligées à quitter leur village ou l’endroit où ils travaillent pour s’établir plus loin, car il n’y a plus rien dans leur municipalité.« Cette pression se fait ressentir à l’année. »

Plus d’aide et de logements

À ce jour, ce sont 9519 ménages locataires du Québec qui ont dû faire appel au service d’aide d’un office d’habitation, là où il y en avait un, de crainte de ne pas trouver de logement cette année. Une des particularités à la région, c’est que ce n’est pas dans chaque municipalité que l’on retrouve un service d’aide au logement.

« Il y a des logements disponibles, mais ils sont hors de la capacité de payer d’une partie importante des ménages locataires », souligne Mme Laflamme. « Les logements neufs sont très chers. Il faut construire des logements sociaux sous différentes formes pour répondre à différents besoins. »

Par ailleurs, le FRAPRU juge insuffisants les 8000 logements sociaux et abordables, dont le financement a été annoncé cette année. Selon l’organisme, « le gouvernement du Québec doit se doter d’une cible d’au moins 10 000 logements sociaux et communautaires par année, sur 15 ans, afin que la part occupée par le logement social sur le parc locatif atteigne au moins 20 %, d’ici 15 ans ». « Le FRAPRU espère notamment la mise sur pied d’un programme de logements publics de type HLM et d’un programme québécois d’acquisition de logements locatifs privés pour les soustraire du marché spéculatif », indique-t-on dans leur communiqué.


Le FRAPRU invite les personnes qui ont besoin d’aide à contacter leur office municipal d’habitation s’il y en a un dans leur ville ou la Société d’habitation du Québec au 1-800-463-4315. L’organisme est aussi disponible pour accompagner les gens à la recherche de logements.

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