Loi 28: Des pharmaciennes en grève

Par Valérie Maynard

Le 2 juin dernier, les trois pharmaciennes salariées et les techniciennes en laboratoire de la pharmacie Jean-Coutu de Saint-Sauveur ont tenu une grève symbolique d’une heure, en réaction aux compressions prévues par la loi 28 adoptée sous bâillon par le gouvernement Couillard, en avril dernier.

« L’idée était de réduire temporairement le service à la pharmacie », explique l’une des pharmaciennes, Virginie Gagné. Les deux pharmaciennes propriétaires ont pris le relais pendant le débrayage.

Plus largement, la grève se voulait un moyen de sensibiliser la population aux répercussions qu’aura la nouvelle loi et ses impacts sur le public. « Ça représente des coupures d’environ 100 000 $, par année, par pharmacie. Ce qui veut dire qu’on va subir une baisse de revenu », explique Mme Gagné. Du même souffle, de nouvelles responsabilités s’ajouteront aux tâches actuellement effectuées par les pharmaciens, comme le prolongement des ordonnances, par exemple. « Dans certains cas, nous devrons prendre la pression du client. Donc, plus de tâches et moins de revenu », résume-t-elle.

Déjà, l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) anticipe les conséquences de cette nouvelle loi et prévoit, entre autres, des réductions du personnel et des heures d’ouverture. La facturation de certains services pourrait aussi être envisagée.

Plusieurs autres pharmacies à l’échelle du Québec, dont quelques-unes dans les Laurentides, ont aussi pris part au mouvement de grève symbolique.

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