Louise Leroux
Par Martine Laval
L’œil d’une femme derrière la caméra
Lorsque Louise Leroux écrit un scénario, réalise ou produit un film, épaule la caméra ou fait le montage de ses images, c’est pour transmettre un message tangible et significatif.
Non seulement Louise Leroux fait du cinéma documentaire québécois, mais elle le crée à partir d’ici, raconte une histoire de chez nous, avec des gens du pays. Fière de sa patrie, elle l’est. Amoureuse de son patrimoine et de ses traditions, à n’en pas douter.
Le cinéma ayant une tendance à l’internationale, elle trouve que le Québec n’est pas assez représenté. Elle se consacre donc à sa terre d’origine qui lui tient à cœur, et décide de faire du cinéma québécois, pour les Québécois.
Ce dévouement total se met en place dans sa vie, alors qu’après avoir travaillé plusieurs années pour l’ONF et auprès de grands cinéastes et
cinéastes de la relève, exerçant tous les rôles –
recherchiste, assistante-réalisatrice, scénariste, productrice puis réalisatrice – elle réalise son premier film documentaire Stiletto, présenté sur les ondes de Radio-Canada en 1999. Ce film comme bien d’autres dans lesquels elle sera impliquée par la suite remporteront des honneurs. Après avoir occupé pendant trois ans, un poste d’analyste au contenu, au sein des unités télévision et nouveaux médias de Téléfilm Canada, Louise Leroux se retire sur sa terre de Morin Heights et fait un tournant à 180 degrés pour se joindre à son collaborateur de longue date et mari dans la vie, Richard Blackburn, avec qui elle démarre leur propre maison de production Shootfilms en 2000.
Ces deux amoureux du 7e art ayant acquis une grande expérience sur tous les plans, chacun de leur côté, parfois ensemble, s’unissent professionnellement comme ils le sont déjà dans leur vie depuis plusieurs années, et foncent désormais vers ce rêve qui complète leur vision et leur mission de vie à deux.
Louise et Richard sont les meilleurs amis du monde, voire des âmes sœur. S’étant connus très jeunes, ils ont bâti leurs rêves côte à côte. Ils voient les choses de la même façon, respectent les forces et les faiblesses l’un de l’autre, endossent le rôle qui leur convient le mieux, en accord avec leur personnalité individuelle. Ils sont indéniablement complémentaires. Le match est parfait.
Situé à même leur lieu de vie, organisés et équipés afin de jouer librement tous les rôles au sein de leur entreprise, Shootfilms leur permet de se réaliser pleinement dans leur art selon leurs aspirations, et de produire le fruit de leur imagination tout en vivant leur vie de famille, couple-parents de trois filles. Bien qu’extrêmement prenant et demandant, Louise Leroux adore son métier qu’elle accomplit avec passion. Le couple travaille sur tous les aspects de leurs productions, l’un autant que l’autre, chacun dans ce qu’il a de mieux à offrir pour mener à bien chaque projet.
La mission de Shootfilms est de faire de la production documentaire locale dédiée au grand public. Louise Leroux affectionne particulièrement les régions et la ruralité. Ses films parlent des gens, et font parler les gens dans leur réalité. Les œuvres de Shootfilms se distinguent par leur contenu actuel, accessible et humaniste. Dès lors, quand vous regarderez un documentaire sur un sujet qui nous concerne tous en tant que Québécois, lisez au générique s’il n’aurait pas été créé ici même, par cette co-citoyenne des Laurentides qui sait si bien représenter son peuple et son milieu. Louise Leroux et Shootfilms, deux noms à retenir, deux noms qui se démarquent, deux noms qui font une différence. La dernière création est La légende du cheval canadien, et la prochaine, surveillez-la, elle paraîtra au grand écran prochainement.
Les documentaires de Shootfilms sont diffusés sur les grands réseaux : Radio-Canada, RDI, TV5, Bravo, ARTV, et traverse même les frontières pour rejoindre le reste de la francophonie: Sept Arte, TFO, France 2, France 3.