(Photo : Nordy)
Le centre-ville de Saint-Jérôme est désert.

L’ouverture des restaurants en zone rouge réclamée

Par Marie-Catherine Goudreau

Le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPÉRL) s’est adressé au premier ministre du Québec François Legault afin de lui demander la réouverture immédiate des restaurants fermés des MRC de La Rivière-du-Nord, de Thérèse-De Blainville, de Deux-Montagnes de même que ceux de la ville de Mirabel.

Selon le maire de la municipalité de Saint-Hippolyte et président du CPÉRL, Bruno Laroche, les restaurants ne sont pas à la source d’éclosion de la COVID-19. Il déplore le fait que la ville de Saint-Sauveur reçoit chaque week-end dans ses restaurants, un afflux important de visiteurs qui proviennent des zones rouges. « Chaque semaine, la Santé publique fait une mise à jour des cas de COVID-19 qu’il y a dans chaque ville. On constate que depuis plus de 8 semaines, depuis qu’on est en zone rouge, et que tout le monde va à Saint-Sauveur dans les restaurants, les chiffres n’augmentent pas. En fait, ils montrent qu’il n’y a pas plus de cas, même dans les villes où les restaurants sont ouverts », explique M. Laroche, qui est également préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord.

Éviter les déplacements

Ainsi, selon lui, il est injuste que des restaurants dans les municipalités voisines à la MRC des Pays-d’en-Haut (en zone orange) se voient obligés de fermer leurs portes.

« Ces restaurants ont dépensé beaucoup d’argent pour se conformer aux règles de la Santé publique et ils sont en mesure d’ouvrir en respectant la distanciation et les mesures sanitaires. »

Le préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord propose donc l’ouverture des restaurants dans sa région, ce qui éviterait les déplacements entre les différentes zones. « L’ouverture des restaurants en zone rouge permettrait la rétention de la population sur leur propre territoire tout en réduisant la pression de cet achalandage devenu trop important sur les territoires en zone orange, comme dans la MRC des Pays-d’en-Haut », suggère M. Laroche.

Achalandage important à Saint-Sauveur

Le week-end dernier a été fortement occupé dans la ville de Saint-Sauveur, mais ce n’est pas la première fois depuis le mois d’octobre. « Les gens de Sainte-Adèle et de Saint-Sauveur me disent qu’ils sont envahis tous les week-ends. Pourtant, le nombre de cas n’augmente pas dans les Pays-d’en-Haut. Qu’est-ce que ça prend de plus pour convaincre le gouvernement que les restaurateurs vont faire des efforts et sont prêts à accueillir des gens ? », se questionne-t-il.

Répercussions économiques

Il soutient également que les conséquences seront graves pour le secteur de la restau-ration dans les Laurentides : « L’équilibre entre la santé publique et l’économie, il faut la trouver. J’entrevois un désastre après la COVID. D’autant plus que la grosse période pour nos marchands et nos commerçants, c’est le temps des fêtes. […] Nous ne pouvons plus passer sous silence cette iniquité territoriale qui mine le moral et le portefeuille des personnes qui travail-lent dans cette industrie. » Il ajoute que bien qu’il y a une aide financière apportée aux commerçants, celle-ci ne compense pas toute la perte qu’engendre l’arrêt des activités.

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