Mémoire politique
Par Josée Pilotte
Près de 5,58% de la population se sont déplacés aux urnes, dimanche pour le votre par anticipation aux élections municipales de Montréal. Une légère hausse par rapport à 2009. Ici à Saint-Sauveur du presque jamais vu avec un taux de participation de 13,49% selon Normand Patrice, greffier à la Ville de Saint-Sauveur.
Remarquez que ce n’était pas dur à battre, puisqu’il n’y avait pas eu d’élection avec opposition depuis huit ans à Saint-Sauveur. Michel Lagacé, (maire sortant) a gagné en 2009 ces dernières élections par acclamation.
Et avant ça, Georges Filion a régné sur le village pendant plus 30 ans. On était-tu dû vous pensez?
Plus le monde ira voter ce dimanche, plus le changement collectif que certains espèrent s’opèrera pour la simple et unique raison que «nos bottines suivront enfin nous babines»!
Comprenez-moi bien, je n’ai rien contre la classe politique, bien au contraire. Comme je l’ai déjà dit la semaine dernière, ça prend beaucoup de courage pour se présenter en politique de nos jours, mais je suis juste tannée de nous entendre chialer – confortablement assis dans notre salon -sur l’intégrité de nos élus, sur leur mauvaise gestion des finances publiques ou encore sur leur manque de vision…
Vous trouvez que nos villages se dénaturent? Vous trouvez qu’un méga centre commercial n’a pas sa place dans notre région? Vous souhaitez qu’on se dote d’équipements sportifs, culturels ou encore que nous préservions notre qualité de vie et pas juste maintenir nos taxes au plus bas? Et bien, c’est le temps de sortir prendre une petite marche jusqu’au bureau de vote dimanche prochain, pour dire ce que vous pensez!
Je m’écoute là, on dirait presque que j’ai été engagée par le Directeur général des élections pour en faire la promotion…
Mais.
Ça fait 15 ans que je vous écoute, ça fait quinze ans je vous entends dire «faudrait ceci et cela». Je suis franchement étonnée d’entendre encore en 2013 des gens me dire «presque fièrement»: «À quoi bon aller voter, de k’sé que ça change mon vote, de toute façon c’est la marde la politique!»
Ne pas aller voter, c’est donner un chèque en blanc à nos élus… et on peut voir ce que cela a donné dans certaines municipalités du Québec.
Le meilleur remède pour combattre le cynisme qui nous ronge, reste encore de-se-renseigner-un-minimum sur les candidats et leur programme afin d’exercer son droit de vote en toute connaissance de cause.
Parce qu’il est tout là le problème. Les gens ne s’informent pas. Les gens ne
lisent pas. Les gens s’en foutent, point final. Et vous savez quoi? Ce sont ces même gens qui se permettent de critiquer l’état actuel de nos villages et de me dire: «Hey m’dame chose, tu devrais leurs dirent toé dans ton p’tit journal que ça marche pas ç’t’affaire-là!» Prenez la Charte des valeurs par exemple: les gens sont pour, les gens sont contre… Tout le monde a une opinion. «Nommez-moi un pays islamiste?» demande Guy Nantel. «Islam», répond le jeune interviewé. Oufff!! En voulez-vous d’autres comme ça? Et on parle du débat de l’heure, sur lequel on est sur-informé…
Donc, m’dame chose elle va vous dire une affaire: «Exercez donc cette fois-ci fièrement votre droit de vote au nom de la démocratie. Nous avons la chance de vivre dans une petite communauté qui a le pouvoir (encore) de faire changer les choses. Nous avons la possibilité d’avoir un impact direct sur nos Laurentides de demain, le leg pour nos enfants, parce que l’on reste encore dans des communautés à échelle humaine.»
Et de grâce, arrivez-moi pas avec les critères que la fille est «cute» et que le gars à l’air d’avoir une tête honnête. Parce que entre vous et moi Gilles Vaillancourt (ex maire de Laval pendant quoi,100 ans?), il l’avait-tu la face du bon père de famille?
Et arrivez-moi pas non plus avec un score de 40% de taux de participation comme on les a eu par le passé.
Sinon fermez vos «boites… à scrutins»!
Parce que m’dame chose est juste pu capable!