Menaces, chantage et congédiment
Par benerice-jette
Malversations à la Farandole de Sainte-Marguerite
Devenu trésorier en 2011 pour l’organisme sans but lucratif (OSBL) la Farandole des Arts Visuels de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson,
Clément Marcotte découvre des malversations possibles de fonds publics en 2010, par la directrice générale et la présidente de l’organisme. Après avoir dénoncé la situation, M. Marcotte va subir des pressions en 2012, le poussant à démissionner.
En 2011, Clément Marcotte, trésorier comptable de la Farandole, s’aperçoit que Louise Gagnon et Lise Tremblay, respectivement directrice générale et présidente, se sont versé en 2010, 5000$ chacune, sommes puisées à même les fonds restants de l’OSBL. En 2012, elles récidivent, s’augmentant au passage.
«Je souhaite dénoncer une procédure inacceptable et une gérance démagogique de fonds publics, et aussi éviter à quiconque de se retrouver dans une position où il se sent manipulé, menacé et où on le fait chanter», lance Clément Marcotte sans détour.
Malversation sur fond de menaces
Suite à une rencontre fortuite avec la mairesse Linda Fortier en octobre 2012, lors de laquelle M. Marcotte fait part de la situation nébuleuse entourant la Farandole, des menaces envers lui commencent.
«Le 27 octobre, je suis convoqué chez Lise Tremblay», se souvient Clément Marcotte qui est accompagné de son fils Pascal,
32 ans. Louise Gagnon n’est pas là, c’est son mari Michel Gagnon qui la représente.
Lors de cet entretien, M. Gagnon menace M. Marcotte et exige sa démission diffusée par courriel aux membres du C.A., sans quoi il y aurait représailles. «Il m’a dit: »Si tu ne remets pas ta démission d’ici ce midi, on va te poursuivre et te mettre à la rue », raconte un Clément Marcotte ému. Michel Gagnon, connaissant la fragilité de mon épouse quant à cette histoire, a voulu me manipuler en me disant que je savais ce que je risquais en continuant de parler, et que je ne souhaitais pas faire vivre ça à ma femme.»
M. Marcotte cède sous les menaces – ne souhaitant pas entrer dans une bataille juridique – et remet sa démission.
Entente en médiation
Après sa démission, Clément Marcotte
dépose une facture aux petites créances pour ses honoraires de comptabilité non payés par l’organisme, soit 1700$. Après discussion, c’est finalement le cabinet Voizard, Voizard, notaires, qui est chargé de la
médiation. En avril 2013, seuls Clément Marcotte et Louise Gagnon assistent à la
rencontre qui résulte en un dédommagement de 900$, loin de la demande initiale du
demandeur.
«Cette expérience est bien triste, parce que Louise était une amie. En quittant la médiation elle m’a dit: »Tu sais, je t’ai toujours bien aimé malgré ça », prouvant l’inconscience de ces gens quant aux conséquences de leurs actes et à l’impact sur la vie des autres», conclut M. Marcotte.