Moisson Laurentides récupère les fruits et légumes
Par Valérie Maynard
Marché public de Saint-Jérôme
Un projet-pilote récemment mis sur pied au marché public de Saint-Jérôme remplit d’espoir la direction de Moisson Laurentides. « La Ville de Saint-Jérôme a mis en place un système de compostage au marché public », débute Annie Bélanger, directrice générale de Moisson Laurentides. Là se termine donc la vie des fruits et légumes qui n’ont pas trouvé preneur au cours de la journée.
Or, avant d’atteindre le bac de compostage, et c’est là que réside la bonne nouvelle, ces fruits et légumes, certes un peu défraîchis, mais assurément comestibles, sont désormais récupérés par Moisson Laurentides qui les redistribue ensuite à travers son réseau. « Le premier jour, on a ramassé 75 kg de fruits et légumes qui ont été redistribués à des familles des Laurentides. On pense que ça ne peut aller qu’en augmentant », s’enthousiasme Mme Bélanger.
Depuis le 16 juin, à la fermeture du marché, les mardis, vendredis et samedis, le camion de Moisson Laurentides débarque au marché et récupère auprès des maraîchers et autres producteurs les denrées périssables qui ne peuvent plus être vendues, mais qui sont encore propres à la consommation. « Après une journée, les fruits et légumes sont peut-être un peu jaunis, mais encore tout à fait comestibles », fait valoir à son tour Lucie Martineau, coordonnatrice du développement de la sollicitation financière et agroalimentaire de l’organisme.
Une initiative de la Ville de Saint-Jérôme
Le projet-pilote s’étendra sur toute la période estivale, et ce, jusqu’en septembre. « C’est une initiative de la Ville de Saint-Jérôme et nous sommes très heureux de ce partenariat », insiste Mme Bélanger.
Plus qu’un simple acte de récupération, ce projet jettera les bases, espère Mme Bélanger, d’un lien plus solide et durable entre l’organisme et les producteurs agroalimentaires de la région, ce qui amènera davantage de fraîcheur et de variétés aux denrées de Moisson Laurentides. « C’est directement en lien avec notre mission qui est d’approvisionner la population des Laurentides qui en a besoin et d’augmenter notre nombre de fournisseurs », termine Mme Bélanger.
Transformation alimentaire
Par ailleurs, Moisson Laurentides vient de mettre sur pied un projet de transformation alimentaire de premier niveau (coupe et congélation) à même son entrepôt situé à Blainville. Confronté à la diminution de la quantité et de la fraîcheur des fruits et légumes reçus, l’organisme mise sur son projet non seulement pour stopper le processus de détérioration des denrées, mais aussi pour maximiser la conservation des produits. On croit qu’ainsi, on pourra accroître la quantité de denrées redistribuées à l’année et minimiser les pertes. « Nous croyons que le futur des banques alimentaires passe par la transformation », indique-t-on.
Selon l’organisme, dans les Laurentides, plus de 23 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire chaque mois et, de ce nombre, 38 % sont des enfants.
Rappelons que Moisson Laurentides, c’est d’abord et avant tout une banque alimentaire qui sollicite et recueille des denrées sur le territoire des Laurentides pour les redistribuer ensuite à ses 81 organismes locaux dûment accrédités. Ces organismes et comptoirs alimentaires s’assurent, à leur tour, de donner nourriture et denrées aux familles de leur communauté qui sont dans le besoin.