(Photo : Narimane Doumandji)

« Mon patriotisme est devenu planétaire » – France D’Amour

Par Rédaction

JE ME SOUVIENS

France D’Amour est une auteure-compositrice-interprète, née à Mont-Rolland dans les Laurentides. Elle a enregistré 10 albums depuis 20 ans et parcourt le Québec depuis ce temps. Elle a accepté de répondre à quelques-unes de nos questions.

Croyez-vous qu’avec ce que nous avons vécu collectivement en tant que peuple, nous serons témoins d’un nouvel élan du patriotisme et pourquoi?

Depuis longtemps j’ai ce sentiment d’amour, d’appartenance et de respect pour les gens du Québec. Je l’aime mon Québec ! Mais au lieu de fermer les frontières, cette pandémie les a ouvertes ! Nous nous sommes tous connectés, au-delà des frontières physiques, car on vit cette situation internationalement. Par conséquent, je me sens plus que jamais citoyenne du monde. Mon patriotisme est devenu planétaire et juste pour ça, je me sens grandie de cette pandémie.

Qu’est-ce que vous souhaitez que l’on retienne de la crise?

Ce que j’aimerais qu’on retienne de cette crise c’est l’importance de l’humain. L’humain est au cœur de tout. Le respect, l’écoute et le contact humain sont des valeurs si fondamentales que sans ces fondements, la société s’écroule, peu importe notre avancement technologique.

Comment voyez-vous le Québec de demain?

Le Québec de demain je le vois – en fait je l’idéalise – vert, bio, rempli de gens qui s’entraident et qui constatent l’importance de l’autre. Il y aurait de la musique partout en direct … bon, il manque juste des licornes et des arcs-en-ciel dans mon fantasme, mais quelqu’un disait dernièrement que l’Homme mourait avec le dernier de ses rêves. Alors je rêve !

Que signifie pour vous d’être Québécois?

Être Québécois c’est survivre à – 40°C en janvier et 30°C en été. C’est sortir sur les terrasses au mois de mars. C’est cultiver la culture d’ici, même si parfois c’est dur. C’est rester vigilant en tant que francophone dans ce grand territoire qu’est l’Amérique. C’est aussi accepter la diversité. C’est courir les festivals, malgré les milliers de kilomètres de nids de poules. Mais en vérité, le Québec appartient tout simplement, à ceux qui en prennent soin.

En vrac

Une chanson à chanter au bord du feu ?

Le répertoire de Plume Latraverse est tout indiqué pour chanter au bord du feu. Tout le monde connait ses chansons ! Et c’est passé de générations en générations, alors succès assuré.

Votre meilleur souvenir de la Saint-Jean ?

Mon souvenir inoubliable d’une St-Jean-Baptiste : Ma première St-Jean à Mont-Rolland. J’avais 16 ans et c’était mon premier « gros » show à vie. Mon père au stand de bière juste à côté, ma famille au premier rang, mes amies, mes voisins … et après le spectacle, j’ai « frenché » dans les buissons avec un beau garçon. Bref, une St-Jean parfaite !

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