Monique Guay confiante de l’emporter haut la main
Par nathalie-deraspe
ÉLECTIONS FÉDÉRALES 2011
Élue pour la première fois en 1993, Monique Guay sollicite un 7e mandat pour le Bloc. Malgré l’embrouille survenue entre elle et son collègue Gilles Robert, la candidate de Rivière-du-Nord ne craint pas pour son siège à la Chambre des communes.
Monique Guay semble indétrônable. Interrogée à deux semaines des élections, la députée sortante entrevoit sereinement son avenir politique. Toujours heureuse de faire partie de l’équipe de Gilles Duceppe, la parlementaire apprécie par-dessus tout son implication dans différents comités et affectionne particulièrement celui portant sur les langues officielles.
Au cours de la présente élection, Monique Guay dit avoir parcouru beaucoup de terrain. Elle tenait entre autre à visiter les gens des nouveaux quartiers en développement à Saint-Jérôme, histoire de se faire connaître auprès de ces résidants.
La députée sortante dresse un bilan extrêmement positif de ses rencontres auprès des électeurs et ne semble nullement ébranlée par les sondages qui donnent le NPD en avance sur le Bloc. «Jack Layton, c’est un feu de paille pour moi. Le vote est volatil. Et M. Labelle n’est pas là. Ça n’a rien à voir avec le raz-de-marée de l’ADQ, quand je faisais campagne auprès de Lucie Papineau.»
Monique Guay dit craindre encore moins son adversaire libéral, un candidat qui à ses dires, a été directement parachuté d’Ottawa.
Par ailleurs, la députée sortante de Rivière-du-Nord rejette du revers de la main les accusations de son adversaire conservateur Sylvain Charron, qui l’accuse de ne pas être suffisamment présente auprès de ses commettants. «Après 17 ans et demi au pouvoir, les gens savent à qui ils ont affaire, se défend Monique Guay. Je travaille avec tous les organismes de la région et je n’ai pas à faire de bilan chiffré.»
La bloquiste soutient qu’elle a consacré beaucoup d’efforts dans le dossier des falaises et affirme du même souffle qu’un gros projet de développement économique est en branle du côté de Saint-Jérôme.
Une dispute passée
Monique Guay estime que sa sortie publique en compagnie des maires Gascon et Richer contre le député péquiste Gilles Robert n’a pas nui une seconde à sa campagne. «Beaucoup de gens étaient contents que je fasse une sortie, se défend-t-elle. Tout le monde se tirait dessus. Si le maire (Gascon) est dans le trouble, il va régler ça tout seul. C’est à lui de montrer patte blanche. Si on veut changer le maire, c’est à la population de le faire.»
Monique Guay a été présidente du caucus bloquiste de 2002 à 2004, puis leader parlementaire adjointe, avant d’être nommée porte-parole de la Francophonie en 2008.