Morin-Heights aménage a accès à la rivière à Simon
La Municipalité de Morin-Heights a aménagé une passerelle sur le chemin du Village, près de la rue du Bois-du-Ruisseau, qui donne accès à la rivière à Simon. Avec quelques espaces de stationnement et un gazebo, l’endroit peut servir d’halte pour les cyclistes ou de lieu pour pique-niquer, explique Marie-Eve Gauthier, directrice des loisirs, de la culture et de la vie communautaire à la Municipalité de Morin-Heights.
Des panneaux d’interprétation y sont aussi installés. L’un d’eux, fait en partenariat avec l’Association historique de Morin-Heights, raconte l’histoire de la rivière à Simon, avec des anecdotes sur sa scierie et l’arrivée de l’électricité, par exemple.
D’autres panneaux expliquent l’écosystème de la rivière, les types de milieux humides et leur biodiversité, pour faire de la sensibilisation. « Il y a des codes QR pour entendre le son d’un héron ou d’une grenouille. On l’a fait sous forme de dessins, pour être éducatif et attirer les enfants », explique la directrice.
La rivière est aussi ensemencée de truites, ce qui en fait un endroit intéressant pour pêcher. On peut aussi y terminer une randonnée en kayak. L’escalier et la passerelle sont assez larges pour y passer une embarcation.
Cependant, la passerelle est fermée depuis le 23 octobre. Elle rouvrira après la crue printanière, indique Mme Gauthier.
Projet de longue haleine
Le projet a commencé il y a quelques années déjà, explique Mme Gauthier. « D’après moi, ça faisait trois ou quatre ans que ça se tramait. On a eu une subvention de la MRC pour nous aider. C’était pour faire un pôle entre Saint-Sauveur et Morin-Heights. » Rappelons que Vélocité, le trajet cyclable qui lie les parcs linéaires du P’tit Train du Nord et du Corridor aérobique, passe sur l’avenue de l’Église à Saint-Sauveur, qui devient le chemin du Village à Morin-Heights.
L’endroit sert aussi de point d’accès à la rivière à Simon. « On n’en a pas beaucoup dans les Laurentides, [des points d’accès à l’eau] qui sont publics et gratuits en plus », ajoute Mme Gauthier. C’est aussi pourquoi le projet a pris autant de temps à se réaliser. Comme il est dans un milieu humide, et qu’il a fallu déboiser une petite partie, il faut des procédures supplémentaires, comme un rapport d’un biologiste et une autorisation du ministère de l’Environnement, indique la directrice.
Ainsi, l’aménagement et l’installation de la passerelle ont débuté à l’été et l’automne 2023. Puis on a aménagé le petit stationnement devant. Le gazebo a été érigé fin mai 2024. « Il a fallu qu’on solidifie la plateforme pour que la structure ne bouge pas, même durant une crue importante », raconte Mme Gauthier. Enfin le matériel, comme la table à pique-nique, le support à vélos et les bancs, ont été reçu fin août. Les panneaux informatifs ont été installés en septembre.
« C’est dommage : on était prêt à faire une vraie ouverture. Mais avec la crue d’automne, on a dû enlever l’escalier. » La passerelle est donc fermée pour l’hiver. « Mais au printemps, tout va être prêt. »
D’autres améliorations attendues au parc Basler
D’autres projets verront aussi bientôt le jour au parc Basler, indique Mme Gauthier. Un abri communautaire de 16 par 32 pieds y sera installé. « Le parc ressemble à un désert. Lorsqu’il fait chaud, il n’y a pas de point d’ombre. L’abri sera près des terrains de pickleball et de tennis. Il y aura des tables à pique-nique en-dessous. »
Des toiles d’ombrage seront aussi installées au-dessus des terrains de pickleball et de tennis. « Les poteaux sont installés. Les toiles le seront en mai prochain. On veut aussi planter des arbres : des gros calibres », ajoute la directrice.
Certains projets attendent toutefois des subventions. « Ça prendrait aussi un point d’eau, pour les sportifs et les petites familles. On pensait peut-être à des brumisateurs, mais pas des gros jeux d’eau. On aimerait aussi avoir un bâtiment au parc Basler, qui aurait au moins des toilettes à l’intérieur et une billetterie conforme. Pour le moment, on loue des toilettes et une roulotte pour la patinoire », explique Mme Gauthier. Le but ne serait pas d’en faire un centre communautaire, puisque le chalet Bellevue se trouve juste à côté, mais d’avoir un petit endroit pour louer de l’équipement, par exemple.