«Mort dans l'œuf!»
Par maurice-brunelle
Projet de fusion des Agences de santé
Il appert que les avantages</a>, financiers ou autres, retirés d'une éventuelle fusion des trois agences de santé et services sociaux des Laurentides, de Lanaudière et de Laval ne fassent pas encore le poids devant la perspective de chambouler sans conséquences à court terme les structures du système de santé du Québec. Long préambule pour signifier que le récurrent projet de fusionner lesdites agences est une fois de plus remis sur la tablette.
En effet, le projet de fusion qui aura mobilisé divers intervenants en santé, syndicats et organismes communautaires des Laurentides aussitôt montés aux barricades, est bel et bien mort dans l’œuf. C’est ainsi que l’a appris le Regroupement des organismes communautaires des Laurentides (ROCL) lors de la réunion du CA de l’Agence de la santé et des services sociaux des Laurentides, le 20 mars dernier.
«Présentement, le ministre ne veut pas de fusion des agences de ces trois régions. Ce n’est pas mon opinion qui compte», aurait alors affirmé Marc Fortin, pdg de l’Agence des Laurentides, selon le communiqué publié par le ROCL. Il faut savoir à cet effet que M. Fortin et son homologue de Laval avaient recommandé cette fusion au ministre, il y a tout juste deux mois. Ce qui à première vue apparaît comme une contradiction de la part des deux principaux dirigeants de ces agences, dont les services de communication émettent par ailleurs le même son de cloche: le ministre Réjean Hébert ne veut pas s’attarder aux fusions à court terme.
«Nous allons demeurer vigilants»
«Comme il s’agit d’un scénario qui revient régulièrement dans l’agenda politique, peu importe le parti au pouvoir, nous allons demeurer vigilants à ce sujet», soutient pour sa part
Stéphanie Gaussirand, présidente du ROCL. On comprendra que les organismes du milieu communautaire laurentien redoutent une baisse des services à la population en cas de fusion. D’autant plus qu’un des rôles de ces agences consiste à répartir les enveloppes budgétaires selon les besoins particuliers de la population locale.
«De fusionner dans un seul endroit, un
seul édifice, ça éloigne ceux qui prennent
les décisions des besoins locaux», mentionne Stéphane Lalande, président du regroupement des Tables de concertation des partenaires de la MRC des Pays-d’en-Haut qui, déjà, ont convenu que «les besoins locaux sont
extrêmement connus de nos organismes communautaires en place».
«Pour nous, c’était une grande inquiétude et très négatif comme projet», souligne pour sa part Julie Lachapelle, présidente du syndicat des employés du CSSS de Saint-Jérôme, CSN. Rappelons que cette dernière siège également à la Conférence régionale des élus (CRÉ) qui s’était prononcée contre la fusion.
Située au 1000, rue Labelle, à Saint-Jérôme, l’Agence de santé et services sociaux des Laurentides a pour mandat de coordonner l’ensemble des soins et services dispensés dans huit municipalités régionales de comté (MRC), soit Antoine-Labelle, Laurentides, Pays-d’en-Haut, Argenteuil, Rivière-du-Nord, Mirabel, Thérèse-de-Blainville et Deux-Montagnes. Parmi ses effectifs à temps complet, elle compte 24 cadres et 124 employés réguliers.