Nathalie Normandeau célèbre les 25 ans de la MRC des Pays-d’en-Haut
Par nathalie-deraspe
La vice-première ministre et ministre des Affaires municipales, Nathalie Normandeau, a fait trois pierres d’un coup. Après une visite éclair à Sainte-Agathe pour annoncer des investissements majeurs au niveau des infrastructures, la ministre s’est arrêtée à Sainte-Adèle pour souligner le 25e anniversaire de la MRC des Pays-d’en-Haut,, avant de filer vers Mont-Laurier, où se déroulait une activité de financement.
Lundi, Charles Garnier avait le cœur à la fête. De retour en poste après une opération importante, le premier préfet de la province à être élu au suffrage universel s’apprêtait à célébrer les 25 ans de la MRC. Celui-ci connaît plus que quiconque cette «créature». Il y siège depuis maintenant 22 ans et a passé le cap du quart de siècle en tant qu’élu municipal.
Plus d’une centaine de personnes, dignitaires et anciens élus confondus, se sont rassemblées dans l’enceinte de l’Hôtel Mont-Gabriel pour assister aux cérémonies entourant l’événement.
Charles Garnier a profité de sa tribune pour rappeler quelques bons coups de la municipalité régionale de comté. L’interdiction d’afficher des enseignes publicitaires aux abords de l’autoroute 15 et la protection des berges en sont des exemples éloquents.
Régionaliste avant l’heure, le préfet a souligné combien la MRC a vu s’élargir ses mandats au fil des ans. Culture, transports, gestion des matières résiduelles, couverture de schéma de risque exigent désormais l’attention des élus. En mutation depuis 10 ans, la MRC des Pays-d’en-Haut aura à faire face à de nouveaux défis, a soutenu Charles Garnier. «Celle-ci a pris une place importante aux yeux de la population et nous espérons qu’elle en prenne une plus grande encore dans l’avenir.»
Les éloges pleuvent
En ce jour de célébrations, la partisanerie était mise au rancart. C’était à qui rendrait les plus grandes éloges. «Dévoué, fiable, toujours en poste, un député avec qui je m’entends très bien même si je ne suis pas du même groupe sanguin», a lancé Charles Garnier à l’endroit de Claude Cousineau. Son tour venu, le député de Bertrand élogia sa collègue à l’Assemblée nationale pour sa non-partisanerie, justement. «Elle sait qu’un député porte les préoccupations de ses citoyens», a-t-il déclaré avant de vanter les mérites de la MRC, «qui tire son épingle du jeu dans tous les dossiers».
La vice-première ministre a poursuivi ce jeu apolitique en affirmant que «le bleu et le rouge font généralement de bons mélanges». Après avoir livré un message du premier ministre, celle-ci a souligné que la refonte de la Loi sur l’aménagement de l’urbanisme constitue «tout un chantier à venir». «On est mûrs pour une petite révolution, a déclaré Nathalie Normandeau. Il faut occuper notre territoire de façon durable et dynamique.»
Reconnaissant le leadership de la MRC dans le dossier des algues bleues, l’ex-mairesse de Maria a confirmé une aide financière à venir. La ministre en a profité pour remettre un chèque de 25 000 $ au président du Conseil régional en environnement des Laurentides, Jacques Ruelland, en vue du deuxième forum sur les lacs, prévu les 5 et 6 juin prochains.
Un quart de siècle
en un quart de tour
n La MRC des Pays-d’en-Haut a vu le jour le 1er janvier 1983.
n Des 13 municipalités constituantes, 11 demeurent (Entrelacs a joint la MRC de Matawinie, Estérel et Ste-Marguerite-du-Lac-Masson ont été fusionnées, tout comme les municipalités de Mont-Rolland et Ste-Adèle)
n Louis J. Clément agit à titre de premier préfet. Celui-ci est succédé par Georges Filion, Claude Boyer et Charles Garnier, réélu par suffrage universel en 2001.
n En 1984, la MRC assiste à l’abolition des postes de péage sur l’autoroute
n En 1985, l’idée d’un complexe sportif intermunicipal est lancé. Le projet a refait surface récemment.
n En 1988, le logo de la MRC, apparaît. L’œuvre stylisant la forêt, la montagne et l’eau, a été conçue par Ginette Landry, une résidente de Ste-Marguerite-du-Lac-Masson.
n En 1989, les frais interurbains disparaissent entre certaines localités.
n En 1994, le Parc régional des Pays-d’en-Haut voit le jour. Ses 290 kilomètres de sentiers réunissent le parc linéaire et le corridor aérobique.
n En 2000, la MRC reçoit le Prix de la MRC entrepreneuriale pour la création du parc d’affaires La Rolland. Plusieurs estiment aujourd’hui qu’il s’agissait d’un coup d’épée dans l’eau.
n En 2004, on jette les bases du service de transport intermunicipal.
n En 2007, les prévisions budgétaires de la MRC frôlent les 3 M$, ce qui représente une augmentation de 700 % par rapport à son financement initial.
n En 25 ans, la MRC a connu deux directeurs-généraux, soit Jean-Yves Truchon (1983-1985) et Yvan Genest, en poste depuis 22 ans.
n La MRC des Pays-d’en-Haut a accueilli dans ses sillons 44 élus dont deux femmes, Violette Pilon-Gauthier (mairesse de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson de 1987 à 2003) et JoAnne Fandrich (mairesse du Lac-des-Seize-Îles, depuis 2005)