Nouveau skatepark à Saint-Sauveur

Par Valérie Maynard

Un projet porteur sur le point d’aboutir

Un nouveau skatepark est sur le point de voir le jour à Saint-Sauveur. Plus qu’une infrastructure, ce skatepark est rapidement devenu un projet porteur autour duquel se sont regroupés élus, jeunes citoyens, organismes et commerçants. «Ce projet mérite qu’on parle de lui. Il est la preuve qu’on peut trouver des solutions grâce à une concertation locale», a tenu à souligner Stéphane Cardi, travailleur de rue et instigateur du projet.

À son arrivée à Saint-Sauveur il y a deux ans, et muni d’un mandat jeunesse, le travailleur de rue a vite constaté que le skatepark du parc Molson était vieux, peu attirant et délaissé depuis longtemps par les jeunes au profit, entre autres des marches de l’église, ce qui ne plaisait évidemment pas à tous.

Or bâtir un nouveau skatepark ne figurait pas dans les plans de la municipalité, d’où l’idée d’en faire un projet collectif où jeunes et élus travailleraient de concert, dans un but commun.

La formule a fonctionné et rapidement, le CSSS des Pays-d’en haut, le CLD, le Carrefour Jeunesse emploi, l’Écluse des Laurentides et la boutique Performance se sont greffés au comité chargé de mener le projet à terme.

«L’idée était de rassembler les jeunes et de leur offrir un lieu où s’éclater, tout en répondant à une problématique», énumère M. Cardi.

La conception du site a été confiée à Daniel Vézina, de Spinworks, à qui l’on doit, entre autres le skatepark de Sainte-Thérèse. «On voulait que les jeunes vivent un processus d’implication. On a fait des ateliers avec eux où ils ont pu exposer leurs idées», explique M. Cardi. Au moins 80 % de ces idées ont été retenues par Daniel Vézina, puis intégrés à son plan.

Les coûts et le chantier

Au départ estimé à 85 000$, le projet se chiffre aujourd’hui à 160 000$. Une estimation insuffisante des coûts de construction serait à la base de cet écart, avance Ginette Gilbert, directrice du Service de la vie communautaire à la Ville de Saint-Sauveur.

La Ville assume une large partie des coûts, soit 120 000 $, alors que les jeunes y contribuent aussi, à hauteur de 40 000$. «Actuellement, il manque encore 10 000$. Mais le plan de financement est prêt et les travaux devraient débuter en juin. On souhaite inaugurer le skatepark avant la fin de l’été», annonce-t-elle.

La semaine dernière, les élus ont autorisé un déboursé supplémentaire de 50 000$ en vue de la réalisation du projet. Cette somme s’ajoute donc aux 20 000$ déjà engagés au préalable et aux 50 000$ accordés lors du lancement du projet, il y a un peu plus d’un an, pour un montant total de 120 000 $. Une quinzaine de jeunes ont d’ailleurs assisté à la séance municipale.

Fier des jeunes et très satisfait de l’écoute des élus, souligne Stéphane Cardi, ce dernier se réjouit encore plus de la concertation locale qui a prévalu dans ce projet. «Ça donne raison à l’adage qui dit que seul, on va plus vite mais qu’ensemble, on va plus loin». Sport spectaculaire s’il en est un, opine-t-il, le skate développe non seulement les habiletés d’un jeune de façon incroyable, mais aussi sa concentration et sa motricité.

«La planche d’hiver est déjà reconnue à Saint-Sauveur. Pourquoi ne pas faire une belle place à la planche d’été? Et pourquoi cette planche ne pourrait-elle pas un jour entrer aux Jeux olympiques d’été?», lance-t-il en terminant.

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