Les offres patronales « finales et globales » rejetées à 98 %
Par Valérie Maynard
Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sainte-Adèle
Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2013, la centaine de membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Ville de Sainte-Adèle (CSN) vient de rejeter massivement les dernières offres patronales « finales et globales ». Le président, Alexandre Fecteau, souhaite que la Ville assouplisse sa position. « Ça serait le fun qu’on aboutisse », a-t-il déclaré au conseil municipal, lors de la séance de lundi soir.
« Les dernières offres agressives, qualifiées de “finales et globales” par l’employeur, ont rebuté les membres qui ont rejeté ces dernières à hauteur de 98 %. Et il y avait une forte participation à l’assemblée », explique M. Fecteau.
Invité à clarifier la position de ses membres, M. Fecteau fait valoir que les négociateurs patronaux ont rapidement rejeté leurs demandes, tels l’instauration d’un régime de retraite à prestations déterminées et l’ajout de postes aux travaux publics. « La Ville a connu un essor considérable depuis une quinzaine d’années et nous avons perdu une certaine expertise en voyant notre travail s’éroder vers la sous-traitance et les postes de cadres se multiplier, sans que nous y trouvions notre compte. » La formation, la formation continue et la mouvance de main-d’œuvre (par affichage) demeurent des écueils importants, alors que la durée de la convention, le salaire et l’IPC comptent parmi les problématiques à résoudre. La reprise de temps supplémentaire accumulé se trouve également au cœur des discussions. « L’employeur aimerait aussi que nous retirions nos griefs et il n’en est pas question! Sans compter les mesures disciplinaires qui se sont accrues de façon consternante ces cinq dernières années », a-t-il souligné.
Négociations et port d’un gaminet
Malgré la difficulté à s’entendre, les deux parties poursuivent les discussions. Une séance de négociation de trois jours, en présence de la conciliatrice Louise Létourneau, est d’ailleurs prévue la première semaine de juillet. « Nos espoirs résident en un assouplissement de la position patronale ou plutôt par des échanges équivalents. Le statu quo n’est pas une option et les reculs encore moins », a indiqué M. Fecteau.
Par ailleurs, le comité de mobilisation, en appui au comité de négociation, a fait savoir que les membres du syndicat, en guise de solidarité, porteront leur gaminet, un t-shirt vert arborant le message : « Sans contrat de travail depuis 2013, mais toujours au service de nos concitoyens », tous les mercredis, et ce, jusqu’à nouvel ordre. « Il est absolument exclu de faire entrave aux services à la population et nous ferons preuve d’imagination, le cas échéant, pour porter notre message », a conclu M. Fecteau.
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sainte-Adèle compte une centaine de membres, principalement des cols bleus, des cols blancs, une brigadière et des employés saisonniers.