On négocie avec le cabinet de la ministre

Par nathalie-deraspe

Jeudi dernier, plus de 300 enseignants ont accueilli la Caravane de la Fédération des syndicats de l’enseignement à Saint-Jérôme. Entre-temps, la ronde de négociations s’est intensifiée à Québec.

Les pourparlers se sont poursuivis dans la nuit de lundi à mardi, date butoir fixée par le Front commun pour arriver à un consensus. Aux dires de plusieurs, les opérations de mobilisation à travers toutes les régions du Québec ont galvanisé les troupes.

Au-delà de 1200 personnes sont attendues à Jonquière jeudi. Les syndiqués affirment voir de nouveaux visages dans les rangs. Parmi eux, un nombre croissant de jeunes enseignants qui, après quelques années à peine de pratique, affichent un ras-le-bol inquiétant. Des manifestants sont venus d’aussi loin que Fort Coulonge pour faire part de leur mécontentement à Saint-Jérôme.
«Lors de la dernière campagne électorale, le gouvernement avait annoncé une baisse de ratio dans les classes, rappelle le vice-président du Syndicat des enseignantes et enseignants des Laurentides (SEEL), Martin Bergeron. On l’attend toujours.» Celui-ci souligne que les pénuries de main-d’œuvre constatées en santé frappent également le secteur de l’éducation. Année après année, le nombre de non-légalement qualifiés (NLQ) ne cesse de s’accroître, ce qui ajoute aux difficultés vécues sur le terrain.

Un mandat de grève

Depuis la fin du décret le 31 mars dernier, les enseignants proposent plusieurs ralentissements de travail. Si les négociations achoppent, ceux-ci promettent d’intensifier les moyens de pression et d’aller au-delà d’une récréation prolongée comme c’est le cas actuellement. Les syndiqués ont d’ailleurs accepté par une forte majorité d’accorder un mandat de grève à exercer en front commun dès l’automne.

Au sortir d’un blitz de négociation, la présidente du SEEL, Krystine Lessard, s’est dite satisfaite d’être branchée sur le cabinet de la ministre. «On est rendus sur une table politique. C’est bien beau annoncer des choses en campagne électorale, mais ce n’est pas tout. Il faut l’écrire dans la convention.»

La présidente du SEEL affirme avoir du mal à suivre la ministre Courchesne. «Elle a un discours tous azimuts et n’est pas préparée. Peut-on aller aux priorités avant de parler du bulletin? Est-ce qu’on peut enseigner?»

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