Pâques
Par yves-guezou
… et après?!
Ça va le foie? Pas trop d’abus chocolatés en cette longue fin de semaine pascale? Vous êtes-vous déjà demandé quelle était l’origine des symboles reliés à la fête de Pâques: chocolats, œufs, lapins? Ne vous embêtez plus avec ça, je m’en suis occupé.
Remettons-nous dans le contexte de l’époque: Jésus vient de mourir et, comme ça se fait couramment en ces temps, il ressuscite trois jours après. Pâques commémore son retour d’entre les morts. Le jour de Pâques symbolise également la fin du Carême, le jeûne dans la religion catholique. Pour fêter cela, les gens s’offraient mutuellement des sucreries, aliments interdits pendant la période de jeûne. La tradition du chocolat aurait été lancée par les commerçants en Europe au 18e siècle, et cette coutume s’est généralisée.
En ce qui concerne la tradition des oeufs, ils évoquent la renaissance (symbole de Pâques) et le printemps. On offre des oeufs depuis le 4e siècle, et avant qu’ils soient en chocolat, il s’agissait de vrais œufs que l’on décorait et peignait artistiquement. Dans la tradition païenne, l’œuf est le symbole de la germination qui se produit au début du printemps. Et le lapin là-dedans me direz-vous? J’y viens, un instant! Que ce soit clair, un lapin ne pond pas d’œufs en chocolat. Effectivement ce qui peut sortir d’un lapin c’est petit, rond et brun mais je vous déconseille d’y goûter. En fait, le lapin est un symbole païen qui a toujours représenté la fécondité, fouillez-moi pourquoi… En Belgique et en France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs. Depuis le jeudi saint, les cloches sont silencieuses, en signe de deuil. On dit qu’elles sont parties pour Rome, et elles reviennent le jour de Pâques en ramenant des œufs qu’elles sèment sur leur passage. Voilà qui semble plus logique et plus réaliste. La tradition veut qu’au moment de Pâques, on mange de l’agneau. Du vivant de Jésus, l’agneau avait la réputation, souvent au grand détriment de l’intéressé, de se laisser sacrifier pour un oui pour un non. D’où le parallèle entre le Christ qui a fait don de sa vie sur la croix pour la rédemption de l’homme et le sacrifice de l’agneau qui fait don de son gigot ou de son carré pour un apport non négligeable en protéines. Remarquez que le lapin n’est pas loin et qu’un civet avec pruneaux ou moutarde, ça se déguste sans rechigner non plus.
Finalement, qu’il s’agisse de Pâques ou de Noël, les plus significatives des fêtes religieuses, on en revient toujours à une grosse bouffe, c’est une question de foie.