Parc industriel à Sainte-Adèle: Le CLD réplique
Par nathalie-deraspe
Dans un communiqué fleuve, le directeur général du Centre local de développement (CLD) des Pays-d »en-Haut s’acharne à défendre l’idée d’un deuxième parc industriel à Sainte-Adèle, en martelant deux fois plutôt qu’une, que le développement économique est intimement lié à la qualité de vie des citoyens.
Dès les premières lignes de sa missive, Stéphane Lalande convient que la consultation fait partie d’un exercice essentiel pour toute démocratie. « Les citoyens sont représentés par des élus qui sont en mesure de transmettre leurs volontés en termes d’aménagement du territoire, de développement social, économique, environnemental et culturel », écrit-il. Mais voilà. Les résidants vivant à proximité du projet en question n’ont pas l’impression d’avoir droit au chapitre.
Comme on le rapportait la semaine dernière, une soixantaine de riverains au projet ont refusé unanimement la proposition de la Ville. Stéphane Lalande s’en dit attristé. Ce dernier est d’avis que la population adéloise souhaiterait davantage travailler à même le village, plutôt que d’être obligée à subir de longues heures de trafic pour faire de même. « Mon objectif ultime, c’est d’offrir autant d’emplois qu’il y a de citoyens », confie le directeur général du CLD des Pays-d’en-Haut.
Stéphane Lalande est d’avis que de plus en plus de gens choisiront de s’établir dans la région. Les chiffres lui donnent raison. La population de la MRC des Pays-d’en-Haut s’est accrue de 100 % entre 1986 et 2006 et l’explosion démographique se poursuit.
Pour le directeur du CLD, l’arrivée d’entreprises de 50 employés ou moins serait une véritable bénédiction pour la région. Un complément au parc d’affaires de La Rolland. « On n’a pas le genre d’emplois qu’il faut pour nos citoyens. On n’en a même pas le tiers ou le quart à leur offrir. » Des emplois bien rénumérés, comme ceux que propose le secteur des techonologies de l’information, précise-t-il. À l’heure actuelle, 79,2 % des emplois offerts dans la MRC se retrouvent dans le secteur tertiaire, qui compte son lot d’entreprises touristiques, avec des emplois sont souvent précaires et peu rémunérés, rappelle-t-il.
Le parc d’affaires proposé par la ville de Sainte-Adèle fait partie d’un ensemble de solutions pour accueillir un plus grand nombre d’entreprises désireuses de s’établir à proximité de grands axes routiers.
Une décision attendue
Lundi, les résidents du secteur de la Vallée du Golf ont reçu une invitation en bonne et due forme qui a pour but de faire connaître la position de la Ville dans le dossier. « On met ça jeudi, en pleine semaine de relâche! » s’offusque une mère de famille du secteur.
Une consultation plus large est prévue d’ici le 24 juin. Tous les citoyens des Pays-d’en-Haut pourront alors se prononcer sur la vision stratégique de la MRC.
« Je vous entends, écrit Stéphane Lalande, mais je suis assuré que le développement économique est à la base de votre propre qualité de vie ! » Pour lui, les résidents devaient s’attendre à ce que des entreprises viennent tôt ou tard s’installer dans leur cour. « Ce n’est pas un secteur résidentiel », allègue Stéphane Lalande. À Sainte-Adèle, 90 % des entreprises comptent moins de 20 employés.
