Parc régional de Val-David-Val-Morin
Par Valérie Maynard
Un trésor de biodiversité protégé à perpétuité
Val-David et Val-Morin viennent de former un comité de travail conjoint qui devra élaborer un plan de gestion unifié du parc régional Val-David-Val-Morin. La décision a été entérinée, le mois dernier, par les deux conseils municipaux.
« Nous avions déjà la même vision de protéger cet espace. Il faut maintenant trouver quel genre de gouvernance nous souhaitons avoir », a résumé la mairesse de Val-David, Nicole Davidson.
Jusqu’à ce jour, les deux municipalités assuraient, chacune à sa façon, la gestion et l’entretien du parc; Val-David d’un point de vue municipal et Val-Morin, depuis l’an dernier, par l’entremise d’une association.
En vertu de son mandat, le nouveau comité de travail devra considérer dans son ensemble le développement à long terme du parc, les aspects financiers et les ressources humaines qui en découleront, sans perdre de vue le principe d’imputabilité des élus municipaux. « Il faut trouver une façon de fusionner les budgets, les immobilisations, les revenus et les dépenses. Nous attendons les recommandations du comité dans les prochains mois », a indiqué le maire de Val-Morin, Guy Drouin.
À perpétuité
Or, au-delà de la volonté commune des deux municipalités d’unifier leur gestion, ce geste vient d’abord jeter les bases sur lesquelles reposera désormais la pérennité du parc régional, c’est-à-dire un espace naturel protégé à perpétuité.
Déjà, une politique de conservation de ce territoire a été mise en place en l’enregistrant comme réserve naturelle auprès du Gouvernement du Québec. La demande suit présentement son cours et l’entente devrait être conclue dans les prochains mois. Il reste maintenant à définir les principes de gouvernance, mission première du comité de travail.
« Ce que ça veut dire, c’est que le parc régional demeurera dans son état naturel à perpétuité. Personne ne pourra défaire ce que nous sommes en train de faire, assure le maire de Val-Morin. Ce parc est un trésor de biodiversité dans lequel se trouvent des plantes probablement uniques aux Laurentides. »
À perpétuité veut aussi dire qu’aucune décision politique, peu importe les élus, actuels et futurs, ne pourra jamais venir altérer le statut protégé du parc. « On veut le rendre inattaquable », insiste Mme Davidson.
Le comité de travail sera composé de six membres. Il s’agit, pour Val-Morin, de Denis Simpson et Hugo Massé, respectivement président et vice-président du conseil d’administration de la Société du parc régional Val-David-Val-Morin, secteur Far Hills, et de Louise Maurice, conseillère et présidente du comité consultatif d’urbanisme. Pour Val-David, il s’agit de Kathy Poulin et Daniel Lévesque, conseillers, ainsi que François Dufort, membre de l’actuel comité consultatif sur le parc régional.
Le parc régional de Val-David-Val-Morin, secteurs Dufresne et Far Hills confondus, est un territoire naturel protégé de près de 550 hectares. Environ 60 % du parc est situé sur le territoire de Val-David, 40 % à Val-Morin. Une fois l’intégrité du périmètre du parc et la protection de l’environnement, de la faune, de la flore et de la biodiversité assurées, les deux municipalités entendent développer de façon harmonieuse des activités de plein air, prendre connaissance du milieu par la biais d’inventaire et de recherche scientifique et rendre ce parc au service des citoyens de Val-David et de Val-Morin.