Parce qu’un câlin, ça fait du bien!
Par Rédaction
À Saint-Sauveur
Françoise Le Guen – Avez-vous déjà partagé un câlin gratuit avec Jean-Claude, un homme qui répand le bonheur le week-end devant l’église de Saint-Sauveur ?
Originaire de Montréal, l’artiste-peintre, après une trentaine d’années à Prévost, a déménagé ses pénates à Saint-Sauveur.
Il y partage régulièrement des câlins depuis quatre ans. « Juste pour réactiver cet espace d’amour que, dans le quotidien, on oublie un peu. Ça donne peut-être une occasion aux gens de savourer un moment présent! Je ne viens pas donner des câlins, je viens les partager! Moi aussi, ça me nourrit d’en recevoir. La notion du partage est très importante », souligne Jean-Claude Latour.
Comment l’idée lui est-elle venue ? En se promenant dans Saint-Sauveur ! « En 2015, j’ai vu des gens qui partageaient des câlins et j’en ai profité pour aller les rencontrer. Je voulais aussi faire partie de cette aventure ! Ça se passe un peu partout dans le monde et ça m’a toujours appelé de vivre cette expérience ! Je suis maintenant drogué à l’amour et aux partages de câlins », lance-t-il en riant.
Magie
Il considère comme un privilège de pouvoir partager ces quelques moments avec des gens qu’il ne connaît pas. « Quand on tombe dans cet espace de cœur, on réalise qu’on se connaît tous. On a juste le goût de prendre soin les uns des autres parce qu’on est tous importants. Dans l’histoire de tous les gens il y a une partie de nous. Quand on le réalise, a envie d’être présent à tout le monde ! » C’est aussi une occasion pour lui de s’entretenir avec des gens avec lesquels il ne parlerait pas s’il les croisait dans la rue. « C’est vraiment magique, toutes ces rencontres sont exceptionnelles. »
Jean-Claude ne sollicite pas les gens. « J’ai ma pancarte sur laquelle il écrit câlin gratuit. Ceux qui ressentent un élan, qui sont confortables, viennent vers moi. Je n’ai pas d’attente. » L’important est ce que ça déclenche au niveau du cœur. « Il y a des personnes en auto de l’autre côté de la rue qui m’envoient un câlin à distance, un sourire sur leur visage, ça fait le travail. Je laisse la liberté aux gens de m’approcher. »
Présence
Jean Claude est devant l’église quand le temps le permet, les samedis et dimanches et quelquefois durant la semaine. « Je ne sais jamais quand j’y vais. J’aime avoir cette liberté d’y aller juste sur l’élan. » Ces moments laissent des traces dans son cœur. « Le moment présent est tellement important. Je suis rempli d’amour après! C’est grand, c’est magnifique, c’est un bien-être extraordinaire et difficile à expliquer. C’est une expérience à vivre. Avoir le goût d’accueillir l’inconnu! »
Jean-Claude invite tous ceux qui aimeraient qu’il y ait des câlins gratuits dans leur coin à en être les instigateurs et propose de venir passer un moment avec eux. « Il suffit d’enclencher cette belle vague d’amour. Idéalement, ça serait bien qu’elle se promène un peu partout. » S’il le pouvait, il ferait des câlins tout le temps…