Plus de citoyens vivent de la précarité alimentaire

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Le Garde-Manger des Pays-d’en-Haut tiendra sa guignolée samedi prochain, 11 décembre. Discussion avec la directrice générale de l’organisme, Maryse Leblanc.

Il n’y aura pas de porte-à-porte cette année non plus, en raison de la COVID. « On a décidé de faire comme l’année dernière. Toutes les villes auront des barrages routiers où les gens pourront faire des dons en argent. On aura aussi des machines Interac pour permettre les dons avec carte », explique Mme Leblanc.

Il est aussi possible de déposer des denrées non-périssables dans plusieurs points de chute répartis à travers la MRC des Pays-d’en-Haut (voir encadré). « Certains endroits et commerces en récoltent déjà. Il y a aussi plusieurs résidences pour personnes âgées qui font des collectes pour nous. »

Le Garde-Manger a pour objectif de recueillir 75 000 $ en dons monétaires, et espère récolter beaucoup de denrées. « Nous en avons bien besoin, surtout avec le prix des aliments qui a augmenté significativement. Les denrées valent autant que l’argent », souligne Mme Leblanc.

Environ 250 bénévoles sont déjà mobilisés depuis quelques semaines pour l’opération du 11 décembre.

Augmentation des besoins

Les besoins alimentaires dans la région sont criants, en particulier depuis le début de la pandémie, note Mme Leblanc. « On a atteint un sommet en 2020, avec une augmentation de 30 % des demandes, et c’est resté comme ça depuis. Il y a des gens qui font appel à nos services depuis la COVID et qui ont encore des besoins. Même si la PCU et la PCRE sont terminées, il y a des gens dans le tourisme et la restauration qui n’ont pas retrouvé d’emploi. »

En 2019, le Garde-Manger servait 574 ménages par semaine. En 2020, il servait 864 ménages. « Avant la COVID, c’était beaucoup des gens à très faible revenu, sur l’aide sociale ou au chômage. Maintenant, surtout depuis septembre, il y a des ménages de jeunes travailleurs, parfois qui ont des emplois précaires. Avec l’inflation alimentaire qui est calculée à 5 %, les gens qui arrivaient juste n’y arrivent plus », déplore Mme Leblanc.

Elle indique que l’augmentation des loyers y est aussi pour beaucoup. « J’ai beaucoup de ma clientèle qui dépense plus de 50 % de leur revenu pour payer leur loyer. Il y en a de plus en plus qui sont sans domicile fixe, qui changent de colocation souvent, ou qui se retrouvent dans des hôtels qui sont devenus des maisons de chambres. C’est clair qu’il y a un lien à faire entre la précarité alimentaire et le coût du logement », insiste Mme Leblanc.

Les denrées pourront être déposées aux différents points de chute à travers les Pays-d’en-Haut

Saint-Sauveur

  • IGA : 130, chemin du Lac-Millette
  • Provigo : 50, avenue Saint-Denis
  • Chalet Pauline-Vanier : 33, avenue de l’Église

Sainte-Adèle

  • IGA : 1300, boulevard de Sainte-Adèle
  • Métro : 555, boulevard de Sainte-Adèle

Piedmont

  • Hôtel de Ville : 670, rue Principale
  • Les Glissades du Domaine des Pays d’en Haut : 440, chemin Avila

Sainte-Anne-des-Lacs

  • Centre communautaire : 1, chemin Fournel

Morin-Heights

  • IGA : 680, chemin du Village

Saint-Adolphe-d’Howard

  • École Au-Cœur-de-la-Nature : 110, rue du Collège

Lac-des-Seize-Îles

  • Hôtel de Ville (porte arrière) : 47, rue de l’Église

Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

  • La Rencontre : 2, chemin Masson

Wentworth-Nord

  • Hôtel de Ville : 3488, route Principale

Guignolée des Pays-d’en-Haut

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