Plus d’une trentaine de policiers de la SQ seront répartis sur le territoire
Par nathalie-deraspe
Dissolution de la Régie intermunicipale de police
Le président de l’Association des policiers provinciaux du Québec(APPQ), Jean-Guy Dagenais, se dit persuadé que les gens de la région seront gagnants avec l’arrivée d’agents de la Sûreté du Québec dans Piedmont, Saint-Hippolyte et Sainte-Anne-des-Lacs.
La dissolution de la Régie intermunicipale de la Rivière-du-Nord met enfin un terme à l’enclave constituée dans ce secteur. Une situation longtemps décriée par le préfet des Pays-d’en-Haut, Charles Garnier.
Le président de la FPPQ affirme que tôt ou tard, Sainte-Adèle devra songer à intégrer la Sûreté du Québec pour uniformiser une fois pour toutes la couverture policière dans les Laurentides. La municipalité demeure la seule au nord de Saint-Jérôme à utiliser les services d’une police municipale.
Les trois villes précédemment représentées par la Régie siégeront sur le Comité de sécurité publique. Elles bénéficieront d’un contrat clés en main, sans se soucier des questions d’arbitrage ou d’entretien de bâtiments, précise Jean-Guy Dagenais. De plus, 11 nouveaux policiers seront embauchés à Saint-Donat pour prêter main forte aux équipes dans le besoin. Ceux-ci pourraient tout aussi bien être appelés à des opérations de surveillance tant au niveau nautique, que des sentiers de motoneiges et de véhicules tout-terrain, ou encore servir dans un peloton d’unité d’urgence. «Nous avons aménagé la convention collective de façon à obtenir une plus grande souplesse de nos effectifs, soutient le président de la FPPQ. Les patrouilleurs ont des horaires variables et nous bénéficions d’équipes multidisciplinaires. Et il ne faut pas oublier qu’il s’agira des mêmes policiers. Au lieu d’être habillés en bleu, ils seront en vert.»
M. Dagenais soutient que les procédures d’intervention sont grandement simplifiées quand on fait appel à un seul et même service. Cela évite les «téléphones arabes» lors de situations d’urgence qui nécessitent l’intervention de plongeurs, d’une hélicoptère ou de tout autre service spécialisé, dit-il.
Clients et policiers satisfaits
L’an dernier, la ville de Joliette aurait réalisé une économie de 1,3 M$ en transférant ses services à la SQ. Aux dires du policier, élus et citoyens applaudissent la décision. Un récent sondage à l’échelle de la province abonde dans le même sens (voir encadré). Par ailleurs, toutes les municipalités qui étaient à contrat avec la Sûreté du Québec auraient renouvelé avec ajouts d’effectifs.
Au niveau des agents, les possibilités d’avancement sont multiples. Plus de 250 types d’emplois sont offerts. Selon l’avis de plusieurs, la dissolution de la Régie demeurait l’unique avenue pour mettre fin aux tensions des dernières années. Certains d’entre eux n’hésitent pas à afficher leur frustration. Une source a déclaré à **Accès** que la direction connaît l’existence de 30 serres hydroponiques sur le territoire, mais refuse de bouger sous prétexte qu’une saisie de cette envergure serait trop coûteuse. Sur une même rue, 4 maisons sur 6 serviraient exclusivement à ce type d’activités, potentiellement reliées aux motards criminalisés. Qui plus est, la municipalité où sont localisées les résidences serait complice de ce silence.
Les négociations entre les policiers et la direction de la Régie devraient aboutir au cours des prochaines semaines. Une rencontre entre la FPPQ et le comité de sécurité publique est attendue en mai. La trentaine de policiers impliqués dans ce remaniement seront intégrés aux postes des Pays-d’en-Haut à Saint-Sauveur et de la Rivière-du-Nord à Saint-Jérôme.
