Police municipale à Sainte-Adèle
Par marjorie-roy
Suite au dépôt de la pétition demandant le maintien du service de police municipal à Sainte-Adèle, plusieurs doutes sur la qualité de cette dernière planaient dans la tête du Parti Vision Citoyens.
Afin d’aller au bout des choses, cette pétition a été passée au peigne fin. Une conclusion qui ne satisfait pas ce parti politique.
Quelques erreurs de parcours
Le 15 août dernier a été déposé au Conseil de ville de Sainte-Adèle, un document appelé « La pétition ». Réunissant un total d’environ 3 200 noms, cette demande du maintien de la police municipale sur le territoire de Sainte-Adèle fut analysée sommairement et conservée dans les dossiers du maire Réjean
Charbonneau en attendant le rapport final du dossier de l’offre de service de la Sûreté du Québec. «Cette pétition devait être analysée convenablement, car un tel document est un outil démocratique utile et efficace. Toutefois à condition qu’elle soit utilisée de manière responsable», explique Gilles E. Néron, président du Parti Vision Citoyens. Après plusieurs heures d’analyse, le Parti Vision Citoyens affirme que ce dit document n’a aucune valeur démocratique suivant de nombreux détails importants sur ses raisons de circuler ainsi que sur le véritable nombre de signataires. «Cette pétition nommée pétition contre la fermeture du poste de police local prétend au premier regard que le poste de police devra fermer. Personne n’a dit que le poste allait fermer, ce qui relève d’une désinformation à l’égard des signataires», poursuit M. Néron. À l’ajout de cette première interrogation sur la valeur de cette pétition, l’équipe de Parti Vision Citoyen soutient qu’entre 136 et 191 des signatures ne proviennent pas de citoyens du territoire de Sainte-Adèle, mais bien de différentes villes telles que Montréal, Repentigny, Val-d’Or et Joliette. De plus, plusieurs personnes n’ont pas rempli les trois colonnes d’informations demandées soit nom/prénom, adresse et signature ou ont simplement noirci quelques lignes rendant impossible la lecture des informations. Deux motifs valables qui augmentent à entre 542 et 822 le total de signataires à rejeter. La cerise sur le sundae pour le Parti Vision Citoyens réside dans le nombre de mêmes signatures apparaissant plus qu’une fois dans les 113 pages du document. «Il y a environ 26 personnes qui ont distinctement signé deux fois ou plus la pétition. Ce qui est désolant, c’est que parmi celles-ci trois sont d’anciens conseillers municipaux du clan Descôteaux», rapporte M. Néron. Un oubli peut être?
Un outil de désinformation
Parmi les nombreuses raisons du manque de sérieux de cette pétition, le Parti Vision Citoyen met la lumière sur la fausseté des informations données aux citoyens. «Plusieurs personnes semblent avoir signé pour des raisons totalement fausses. Ils soutiennent que les policiers du service de police vont tous perdre leur emploi ou que les primes résidentielles doubleront dans l’éventualité où la SQ deviendrait la force policière sur le territoire», rapporte M. Néron. De plus, selon ce dernier, des personnes âgées auraient signé suivant une rumeur concernant la qualité du service policier en cas d’urgence. «Ces informations erronées font peur à la population. Personne n’a encore reçu l’offre de services de la SQ, alors comment comparer quelque chose qu’on ne connait même pas», affirme Louis
Vadeboncoeur, membre du Parti Vision Citoyen. La saga de la police à Sainte-Adèle inquiète sans contredit les Adélois depuis un certain moment. «C’est un dossier important et la population sera clairement informée et consultée avant qu’une décision soit prise», rappelle Réjean Charbonneau.
Un dossier à suivre…