(Photo : Archives - Nordy )
Le site du Chantecler, situé au coeur de Saint-Adèle, est un lieu emblématique du patrimoine identitaire et culturel, selon Daniel Bergeron.

PPU pour le Chantecler : Plein air Sainte-Adèle présente ses priorités

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

Après des consultations publiques tenues en avril et en juin, la Ville de Sainte-Adèle prépare son Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le développement futur du secteur Chantecler.

« Ce qui a été fait jusqu’à présent est intéressant », reconnaît Daniel Bergeron, président de Plein air Sainte-Adèle (PASA). Celui-ci salue le travail de la Ville, qui a pris soin d’informer la population sur son processus et de consulter ses citoyens en vue de l’élaboration du PPU.

Mais bientôt, ce sera « le moment de vérité », souligne M. Bergeron à propos du dévoilement du plan. La date du dépôt n’est toujours pas connue. « Est-ce que la Ville a écouté ? Qui ont-ils écouté ? Est-ce que la population va s’y retrouver ? Est-ce que la communauté de plein air va s’y retrouver ? », questionne le président de PASA. L’organisme a présenté différentes propositions à la Ville et espère fortement qu’elles seront considérées.

La priorité : préserver la vocation récréotouristique

« Depuis toujours, le site du Chantecler est un espace de récréotourisme », précise Daniel Bergeron. Il rappelle que l’hôtel Le Chantecler, inauguré en 1938, est devenu le cœur d’un centre de villégiature dont les grands espaces et le ski attiraient même les Américains et les Européens. Au fil du temps, le site a donné accès à des activités de plein air variées, comme le ski alpin, le ski de fond, la randonnée ou le vélo.

Pour PASA, la priorité est donc de préserver cette vocation récréotouristique, et l’accès public aux espaces naturels et aux activités de plein air. Pour y parvenir, l’organisme propose de maintenir un grand corridor vert de récréation entre le lac Rond et le parc du Mont Loup-Garou, ainsi que les grands sentiers patrimoniaux qui assurent la liaison entre le site du Chantecler et d’autres secteurs comme le parc du Mont Loup-Garou et les pentes 40-80.

Encore aujourd’hui, le Chantecler constitue un secteur névralgique pour le plein air et le réseau de sentiers. D’abord, il donne accès à un réseau de sentiers de qualité pour la population adéloise et les visiteurs, en plus d’offrir un accès facile au parc du Mont Loup-Garou, souligne Daniel Bergeron. Plus largement, ce site contribue aussi à relier l’est et l’ouest du territoire laurentien.

Le site du Chantecler comprend différents secteurs et constitue un secteur névralgique pour le plein air. Courtoisie de la Ville de Sainte-Adèle

Valoriser le patrimoine et l’histoire

Autre priorité pour Danièle Bergeron : valoriser le patrimoine identitaire, c’est-à-dire l’histoire des sentiers et de la région, à travers le plein air. Du moment que les espaces naturels demeurent accessibles au public, pourquoi ne pas en profiter pour mettre en lumière le patrimoine et l’histoire du territoire, et raconter d’où on vient ?, propose-t-il.

« Rappelons-nous qu’il y a peut-être une centaine d’années, tout avait été défriché pour la foresterie et l’agriculture. Des colons habitaient ici. On peut retrouver de vieilles fondations à certains endroits et les mettre en valeur », illustre le président de PASA. Ce dernier propose même de retourner plus loin dans le temps, et de se pencher sur l’histoire des Première Nations et la manière dont elles occupaient le territoire laurentien.

« PASA, on est un organisme qui marche assez bien. On a énormément d’engouement pour les activités de plein air. Si je fais le parallèle avec l’histoire et la préservation du patrimoine, il y a un intérêt, mais beaucoup plus fin. C’est un volet qui a besoin d’amour », remarque Daniel Bergeron. Ce dernier croit que l’engouement pour les activités de plein air peut servir d’opportunité pour raconter l’histoire de la région, notamment à travers l’histoire des sentiers. « C’est peut-être une manière accessible et agréable d’accéder à cette connaissance », dit-il.

Acquérir le site en partie ?

Dans le cadre des consultations publiques concernant le site du Chantecler, PASA a également proposé à la Ville de protéger la bassin versant du lac Rond. « C’est un petit joyau, un très beau lac, baignable et très apprécié. Il faut le protéger. Dans cette perspective, tout le bassin versant, le flanc de ce qu’on appelle la montagne 1, devrait rester non-développé », explique Daniel Bergeron.

L’organisme de plein air suggère aussi de favoriser la protection des espaces naturels, des écosystèmes et la quiétude des lieux. Notamment, PASA demande de ne pas relier le chemin du Golf au chemin des Paysans, de manière à limiter la circulation de transit et de permettre le corridor vert entre le lac Rond et le parc du Mont Loup-Garou.

Enfin, PASA souhaite que la communauté et les organismes de plein air et de conservation se mobilisent pour favoriser l’acquisition, en tout ou en partie, du site du Chantecler. Dans l’idéal, il s’agirait d’acquérir le site dans son entièreté et de le garder en parc, souligne Daniel Bergeron. Mais ce dernier demeure réaliste : la Ville n’en a pas nécessairement les moyens et ce n’est pas nécessairement le souhait du promoteur non plus, précise le président.

Par contre, Daniel Bergeron soulève l’idée d’acquérir certaines sections du site du Chantecler. Il s’agirait donc de trouver un équilibre entre le développement et la préservation de secteurs naturels dédiés aux activités de récréation et de tourisme.

1 commentaire

  1. Un beau gros mensonge de la ville. Le périmètre urbain a déjà été accordé en janvier 2024 avant les consultations publiques. Faut aussi ajouter le manque d’éthique de la ville qui a élu comme président du CCU M. Bergeron qui est aussi le président de PASA. Aucun bon sens. On parle de développer une terre qui a été protégé durant 12 ans par Mme. Briere, un coup partie, M. Lalonde autorise le changement de vocation pour agrandir le périmètre urbain. Aucun sens, pas de vision et pas d’éthique de travail. M. Bergeron est sans aucun doute une bonne personne, mais il peut pas avoir 2 chapeaux et en plus donner sa vision politique. Il peut pas protéger le plein air et décider de vie ou de mort d’un projet immobilier.

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