Préfecture : Philippe Leclerc attendra « le prochain cycle »
Après réflexion durant les Fêtes, Philippe Leclerc ne se portera pas candidat au poste de préfet de la MRC des Pays-d’en-Haut lors des élections municipales, en novembre prochain. M. Leclerc a été directeur général de la MRC des Pays-d’en-Haut pendant 15 mois et, auparavant, du Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides (CPERL) pendant 5 ans. Il signe maintenant des chroniques dans les journaux Accès et Le Nord.
« À court terme, je ne me présente pas », précise-t-il en entrevue. « J’ai une jeune famille de trois enfants. C’est un immense privilège d’être papa. Si je veux bien profiter de leur enfance, et être une figure qui leur apporte quelque chose dans leur jeune vie, je peux très bien attendre le prochain cycle. Leur épanouissement est ce qui m’importe d’abord et avant tout. »
La politique et la famille, irréconciliables ?
La conciliation travail-famille semble difficile pour les politiciens. En octobre dernier, la députée Marwah Rizqy a annoncé qu’elle ne se représentera pas en 2026, pour s’occuper de ses deux enfants. Le député de Mirabel Jean-Denis Garon avait annoncé la même chose, alors qu’il s’apprêtait à devenir papa, avant de changer d’avis il y a quelques jours. Il croit qu’une conciliation est possible, à condition de faire des sacrifices.
Philippe Leclerc croit-il impossible de concilier son rôle de père avec celui d’élu ? « C’est presque irréconciliable, en effet. Avoir des enfants, ça nécessite de ton temps, de ta concentration, de ton dévouement, si tu veux effectivement faire une différence. Et la politique, c’est exactement la même chose », répond-il.
Comme le temps est limité et précieux, et qu’il avait un débat intérieur, le jeune père a décidé de prioriser ses enfants. « Ça sera plus tard que je me dévouerai pour les citoyens du territoire. »
« Besoin d’un renouveau »
L’ancien directeur général réfléchit depuis longtemps à son saut en politique active et à son programme électoral. « J’ai beaucoup d’idées pour le territoire, et elles sont toujours aussi pertinentes. Les Pays-d’en-Haut ont cruellement besoin d’un renouveau, d’élus proactifs qui travaillent ensemble et qui développent des projets ensemble, pas chacun de leur côté. Je me disais : je veux amener une autre dynamique que celle qui existe depuis 15-20 ans. »
Ainsi, il souhaite que la prochaine personne à occuper la préfecture apporte un vent de changement. « On est chanceux dans les Pays-d’en-Haut, parce qu’on a choisi le suffrage universel pour la préfecture. Donc je pense que c’est important que les gens voient que le préfet ou la préfète puisse porter leur voix et rassembler les maires et les mairesses. »
Philippe Leclerc rêve aussi que les élus du territoire se fassent élire sous une bannière, des valeurs et des objectifs communs. « Dans les Pays-d’en-Haut, on a besoin d’une vision commune, qui se développe en amont, pour qu’aux élections, il y ait un effet. Quand on se met ensemble, on est capables de réaliser des projets communs. Le Centre sportif, même s’il est imparfait, en est un exemple. Ç’a été très laborieux et très long. Mais ça ne devrait pas être aussi laborieux et long. Parce que ce sont les mêmes citoyens qu’on dessert. »
Le « privilège » d’être chroniqueur
Pour l’instant, Philippe Leclerc s’estime chanceux de signer des chroniques dans les journaux Accès et Le Nord. « C’est un énorme privilège, parce que j’estime beaucoup l’information régionale, plus particulièrement ici. On parle très peu de nous à l’échelle de la province. Et pourtant, on est la quatrième région d’importance au Québec. Pouvoir intéresser les citoyens sur ce qui se passe chez eux, à proximité d’eux, c’est absolument essentiel. Ça peut faire en sorte que des citoyens s’impliquent », soutient-il.