Prévenir les dépendances chez les jeunes
C’est la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances et, pour l’occasion, l’Association des directeurs de police du Québec (ADPQ) tenait à souligner le travail des policiers dans les écoles et leur rôle au sein de la prévention des dépendances.
C’est à la vieille gare de Saint-Jérôme que se sont rassemblées des dizaines de personnes du milieu pour présenter la 19e capsule de valorisation de la profession policière de l’ADPQ lundi 25 novembre. La vidéo mettait en vedette une mère témoignant de l’histoire difficile qu’elle a vécue due à la dépendance de son fils. Cette dernière expliquait que le travail de la policière à l’école de son fils lui a permis d’aider celui-ci. La policière en question, Isabelle Giguère, travaille avec les jeunes dans une école secondaire de Sainte-Thérèse et elle était dans la vidéo.
Un témoignage poignant de la part d’un parent a marqué le début de la conférence de presse. Son enfant, qui est aujourd’hui thérapeute et père de famille, a auparavant sombré dans les dépendances aux drogues. Son père, pris au dépourvu, était allé chercher de l’aide auprès de la police.
L’importance d’une prévention adéquate
Bonne nouvelle : les dernières données du gouvernement indiquent une baisse de consommation de substances psychoactives chez les élèves du secondaire. Toutefois, il reste que la consommation augmente selon le niveau scolaire. Par exemple, 21% des élèves de secondaire un auraient été en contact avec de l’alcool, alors que ce chiffre monte à 43% en secondaire 2.
Caroline Bernard, directrice du Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, explique comment les policiers peuvent bâtir un lien de confiance avec les jeunes. « Je pense que c’est important la proximité, leur parler au quotidien et d’apprendre leur nom. […] Les policiers en milieu scolaire, c’est ce qu’ils font. À la fin, en secondaire 5, [le policier] est comme leur grand frère. Tu sais que tu peux aller lui parler, tu peux avoir confiance en cette personne-là », explique-t-elle.
Isabelle Giguère partage cette opinion. Elle souligne l’importance de maintenir une belle relation avec les jeunes et de ne pas seulement aborder le négatif avec eux. « On est là aussi pour essayer d’avoir un contact positif avec les jeunes. […] Simplement en étant présents, en étant à l’écoute, en les valorisant aussi de jour en jour, quand ils font une bonne action », dit-elle.
Tout au long de la conférence, les policiers ont d’ailleurs rappelé l’importance de jouer le rôle d’alliés pour les jeunes afin que ceux-ci prennent l’aide dont ils ont besoin. L’ADPQ rappelle aussi que des activités de sensibilisation, de soutien et d’accompagnement se déroulent toute la semaine dans différentes écoles du Québec.