Une nouvelle école primaire planifiée à Val-David
Par Luc Robert
En vertu d’une décision du gouvernement de François Legault couvrant tout le Québec, la municipalité de Val-David, comme d’autres municipalités, doit offrir un terrain au Centre de services scolaires des Laurentides (CSSL), pour l’édification d’une école primaire.
La municipalité compte présentement sur deux écoles publiques : soit Sainte-Marie (SM, 9 classes) et Saint-Jean-Baptiste (SJB, 15 classes). Deux écoles publiques des-servent une population d’un peu plus de 5 000 personnes. Les maisons d’enseignement accueillent 515 élèves : soit 323 élèves habitant à Val-David et 192 qui proviennent des environs (source : CSSL).
Les projections démographiques, présentées lors de la réunion virtuelle du 23 janvier dernier, font passer la population de Val-David à 6 500 en 2035, soit un gain de 30 %. Cette augmentation, reflétée au niveau de la clientèle scolaire, ferait passer de 323 à 420 le nombre d’élèves de Val-David. « Nous aurons besoin de 19 classes, en 2035. L’ajout de 24 classes répond à un besoin régional, que le CSSL doit combler. Les plans sont de fermer la petite école de
9 classes (SM). On se retrouverait alors avec 15 classes (SJB) et 24 classes (possible-ment à la Sapinière), pour un total de 39 classes. Avec ce total, les deux écoles vont pouvoir accueillir entre 850 et 900 élèves », a exprimé l’ancien maire Pierre Lapointe.
La mairesse Kathy Poulin a préféré déboulonner les appréhensions. « Le projet d’école est confirmé. En fait, il est en cours depuis 2017. Le terrain visé correspond à la vision (école de nouvelle génération, intégrée dans son milieu et dans son environnement, construite en bois, etc.). Ces qualités ont permis de faire bonifier l’enveloppe monétaire reçue à 30 millions de dollars. L’école occuperait seulement une portion du terrain de la Sapinière », a-t-elle spécifié.
Besoins ?
L’ex-élu Lapointe se questionne à savoir si une nouvelle école de 24 classes à Val-David est nécessaire.
« Poser la question, c’est y répondre. Non seulement ça ne répond pas à un besoin de notre village, mais les dégâts sont à venir. 1) Financier: déjà les avocats sont dans le dossier (La Sapinière). (…) Exproprier un commerce existant, cela coûte très cher. Ce que Val-David devra payer, c’est beaucoup plus que la valeur marchande du terrain. 2) Construire une école dans un cul-de-sac, c’est une aberration en termes de sécurité publique. (…) 3) Il faut une étude d’impact sur la circulation automobile dans un petit village. Le résultat quotidien sera désastreux : Val-David va être bloqué par la circulation automobile », a-t-il prédit.
Pour sa part, la mairesse Poulin a décrit le projet de la manière suivante.
« La nouvelle école devra respecter le cadre règlementaire de la ville. Nous avons des besoins pour une bibliothèque, un local d’informatique et pour des intervenants. L’école Sainte-Marie ne répond plus aux critères. Plutôt que d’envoyer nos enfants ailleurs, aussi bien faire ça chez nous. »
« De même, la circulation fait partie de la planification. Une rue sera aménagée et un rond-point est prévu. On mise aussi sur le transport actif. Il ne faut pas exagérer : ce sera à l’échelle du village. Pas une gigantesque école secondaire de 200 classes. »