Prière de ne pas déranger, je suis en vacances
Par andre-berard
Décidemment, les vacances inopportunes de Richard Blouin, nouveau directeur général de la Ville de Sainte-Adèle, soulèvent l’indignation de bon nombre de lecteurs adélois, comme en témoignent les nombreux courriels reçus et cette missive déposée chez Accès plus tôt cette semaine et signée par un «Adélois inquiet». Tous les commentaires visent les termes du contrat d’embauche du DG et soulignent l’empressement de l’ex-mairesse suppléante Marlène Houle à signer un contrat avec ce dernier après seulement trois mois d’une période probatoire qui aurait dû en compter six: «Quelle était l’urgence à accorder au directeur général un contrat de trois ans, à la veille d’une élection pour nommer un nouveau maire ou une nouvelle mairesse, sachant pertinemment qu’un directeur général devrait travailler en étroite collaboration avec le maire et ses conseillers nouvellement élus?», se questionne l’auteur de la lettre.
Rappelons que le directeur général, lors de la séance du conseil où l’on annonçait son embauche, avait livré un discours dithyrambique sur l’ex-mairesse suppléante. Il a également appuyé la controversée hausse de taxe foncière qu’il devra maintenant défendre devant son nouveau patron, le maire Descôteaux, qui a vertement critiqué cette mesure durant sa campagne. Le DG s’est également permis des commentaires favorables au controversé projet de revitalisation du centre-ville – un projet cher à l’ex-mairesse suppléante et à plusieurs conseillers de l’ancienne administration –, et ce, après seulement quelques semaines après son entrée en poste. Une série de «hasards» qui semble pousser certains citoyens adélois à conclure que l’embauche de Richard Blouin n’est en fait qu’une stratégie politique. C’est du moins ce qui ressort des commentaires reçus.
J’ai appris récemment que lors du processus d’embauche, certains privilégiaient le recrutement d’un technicien en administration plutôt que d’un directeur général «le temps que la situation politique adéloise se stabilise et qu’une nouvelle administration soit élue.»
Proposition qui selon certains observateurs tombait sous le sens, mais qui de toute évidence n’a pas été retenue. On m’a également confirmé qu’il y avait effectivement «un certain empressement à engager Richard Blouin.» L’ancienne administration avait le chic pour laisser flotter une odeur de copinage dans les couloirs de l’hôtel de ville. Beaucoup d’Adélois semblent détecter des relents persistants et attendent de voir comment le nouveau maire et la nouvelle équipe de conseillers parviendront à assainir l’air ambiant. Peu de contrats de travail prévoient une période de vacances d’un mois dès l’embauche.
Difficile de connaître les intentions réelles de ceux qui ont négocié les termes du contrat du nouveau DG. On nous dit que ces vacances étaient «prévues de longue date», alors que l’embauche de Richard Blouin remonte à seulement quelques mois. Les élections partielles adéloises étaient, elles aussi, prévues de longue date. Tous s’entendent pour dire que le directeur général n’était pas très avisé en entamant de longues vacances durant une période charnière de la vie politique et économique adéloise.
Lors de la dernière séance du conseil, nous apprenions que le travail de diagnostic de la situation de la ville entrepris par les nouveaux élus ainsi que la signature d’importantes résolutions étaient retardés en partie à cause de l’absence du directeur général. Richard Blouin sera attendu comme le soldat qui se pointe au front une fois la bataille terminée.
Bon retour de vacances M. Blouin!