Problème de refoulement au parc d’affaires
Par andre-berard
Pour une cinquième fois à la Rolland
Pour une cinquième fois, l’entreprise Mærix est aux prises avec un problème majeur de refoulement des égouts sanitaires dans ses locaux du 2745 rue Rolland, situés dans le parc d’affaires la Rolland, à Sainte-Adèle.
Excédé, le propriétaire de l’entreprise, Éric Veilleux, affirme que ce cinquième refoulement sera le dernier: «Après cinq refoulements d’égouts, ma patience est à bout! Celle de mes employés aussi. Puisque la corporation d’affaires la Rolland ignore totalement le problème, j’ai décidé de faire appel aux médias», a lancé M. Veilleux, en brandissant la mise en demeure et les nombreuses missives qu’il a personnellement adressées aux responsables du parc d’affaires afin de les informer du problème. Lettres qui sont toutes restées sans réponses.
Une visite aux locaux de l’entreprise confirme l’ampleur du problème. Après ce cinquième refoulement d’égout, l’espace de travail est désormais insalubre. Une odeur nauséabonde flotte dans l’air, des matières fécales et des lambeaux de papier hygiénique jonchent le plancher. De plus, en raison des multiples refoulements, tout semble indiquer qu’il y a présence de moisissures et de spores. Après seulement trente minutes passées dans les locaux fermés, nous avons en effet ressenti une forte irritation à la gorge, ce qui n’augure rien de bon. M. Veilleux, spécialiste en gestion des matières dangereuses, est très conscient des dangers que représente un refoulement d’égouts pour la santé: «après cinq refoulements. Je n’ose imaginer ce qui grouille sous nos pieds.»
Les problèmes de refoulement seraient attribuables à une pompe qui semble «s’arrêter par elle-même». Or, l’interrupteur commandant cette pompe est situé dans un panneau électrique d’un local fermé à clé et dont l’accès est réservé aux gestionnaires du parc. Le plombier et l’électricien rencontrés sur place ne s’expliquent pas comment une telle chose peut se produire. La position de l’interrupteur indique, selon eux, qu’il a été volontairement fermé. Les événements qui ont mené à l’arrêt de la pompe restent à éclaircir. Autre point nébuleux: une sonde, qui doit alerter lorsque le niveau des eaux usées représente un risque, aurait été débranchée sous l’ordre d’un des administrateurs, sous prétexte que les frais associés aux multiples alertes «coutaient trop chers», «Il en va ainsi avec tous les problèmes de la Rolland», affirme M. Veilleux. « La corporation ferme les yeux, elle débranche et laisse ses clients livrés à eux-mêmes. Si nous agissions de la sorte avec nos propres clients, nous ne ferions plus d’affaires avec eux depuis longtemps», ajoute-t-il.
M. Veilleux trouve également étrange qu’aucun assureur ne se soit présenté lors des nombreux refoulements. Tout indique que les dégâts et les frais reliés à la rénovation et à la décontamination de ses locaux seront assumés par la corporation, et non par un assureur. Interrogée à ce sujet, une des personnes responsables de la gestion du parc ne semblait pas être en mesure de clarifier ce point.
Une enquête menée par Accès en septembre 2006 avait mis en lumière l’insatisfaction généralisée des locataires du parc d’affaires qui accusaient les gestionnaires de laxisme et d’incompétence. Près d’un an plus tard, rien ne semble avoir évolué.
M. Veilleux tient à souligner l’excellent travail de Nicole Cabana, qui représente le gestionnaire: «en quelques heures, Mme Cabana a pris plus de décisions que l’ensemble des administrateurs du parc en cinq ans.»
Les meubles et le matériel informatique de l’entreprise ont en effet été transférés dans un autre local. On a assuré à M. Veilleux que le plancher sera remplacé et que l’on procédera à la décontamination complète de ses locaux. L’entrepreneur a également obtenu l’assurance que la durée des travaux n’excèderait pas un mois. Les frais du transfert des activités de l’entreprise seront pris en charge par les responsables du parc d’affaires.
Selon M. Veilleux, c’est la présence d’un journaliste d’Accès qui a poussé les administrateurs à prendre enfin leurs responsabilités: la seule différence avec les autres refoulements, c’est que cette fois, il y avait un journaliste sur place.»