Projet de loi 86 : Déception à la Commission scolaire des Laurentides

Par marylin-deguire

La présidente de la Commission scolaire des Laurentides (CSL), Gisèle Godreau, a réagi au projet de loi 86 sur la gouvernance, l’organisation et l’abolition des élections scolaires, tel que présenté par le ministre François Blais.

Par voie de communiqué, Mme Godreau, de concert avec le conseil des commissaires de la CSL, a fait savoir sa déception face à ce projet de loi et déplore la fin d’une réelle démocratie de proximité. « C’est sous l’angle de la réussite et du meilleur intérêtde l’ensemble de nos élèves que la CSL prendra le temps d’analyser ce projet de loi.

Toutefois, il est déjà évident qu’il mettra fin à un modèle de gouvernance et d’organisation qui fonctionne bien. La CSL a déjà un modèle de gestion décentralisé qui laisse aux écoles les décisions qui leur appartiennent et qui gère centralement la répartition équitable des ressources pour l’ensemble des élèves de son territoire », peut-on lire. La présidente précise également que la commission scolaire « n’avait pas besoin de ce changement de structure pour être plus efficace et pour reconnaître l’importance de ce qui se vit dans les écoles. Encore une fois, pendant que nos énergies seront mobilisées pour vivre ce changement, la réussite des élèves passera au second rang.

La CSL est une commission scolaire performante et efficiente autant pour la réussite et la persévérance de ses élèves que pour sa gestion financière. Les commissaires qui ont été élus sont la voix de la population et lui sont redevables. Leur rôle est clair et bien défini ».

Plus de place aux parents?

Mme Godreau s’interroge aussi sur la déclaration du ministre en lien avec le rôle des parents.

« Qu’est-ce que le ministre veut dire quand il annonce plus de place aux parents?

Actuellement, 47,2 % des élus scolaires ont un enfant de 18 ans et moins qui fréquente un établissement préscolaire, primaire, secondaire, à la formation générale des adultes ou à la formation professionnelle.

Personnellement, je suis la mère de deux enfants et j’ai toujours été impliquée aux différents niveaux de leur éducation.

En étant élue, comme tous mes collègues commissaires, est-ce que je perds mon statut de parent? », soulève-t-elle.

Au cours des prochaines semaines, ajoute Mme Godreau, le conseil des commissaires de la CSL entreprendra toutes les démarches de représentation nécessaires afin que l’éducation des jeunes du territoire demeure une priorité.   

Rappelons que le ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MEESR), François Blais, a présenté, le 4 décembre dernier, les principales dispositions du projet de loi no 86 – Loi modifiant l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires en vue de rapprocher l’école des lieux de décision et d’assurer la présence des parents au sein de l’instance décisionnelle de la commission scolaire.

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