(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)

Projet résidentiel au golf Alpine: Les citoyens passent à l’action

Par Luc Robert

Le groupe « Environnement nature du golf Alpine » devait présenter mardi soir, 20 juin, une pétition de plus de 1 000 noms visant à contrer la possible conversion du célèbre golf Alpine en projet immobilier.

L’Association des voisins du golf Alpine a tenu récemment des réunions et deux volets ont été exploités pour réunir les signataires.

« Nous avons au-delà de 500 noms via le site internet de la pétition et près de 1 200 lorsqu’on compte les personnes approchées pour le volet papier de la pétition. On espère que la vocation du golf sera conservée intégralement », a souligné un porte-parole des citoyens, M. Bernard Morrison.

Les citoyens devaient arborer un chandail blanc lors du dépôt de la pétition, mais ne prévoient pas hisser le drapeau du même genre pour autant.

« À la suite du règlement de zonage modifié et adopté en 2018, il y a maintenant une vocation récréotouristique domiciliaire sur place. Nos informations indiquent que le projet serait un lotissement de 60 petits terrains. On veut savoir s’il y aura des services adéquats en termes d’égouts et d’eau potable. Va-t-il y avoir un besoin pour une usine de traitement ? S’ils veulent implanter ce projet, comment cela sera-t-il réparti sur les taxes municipales de tout le monde », a questionné tout haut M. Morrison.

Golf patrimonial ?

Le golf Alpine a été édifié en 1910 et comporte 9 trous.

« On veut garder le golf dans sa situation actuelle. C’est une belle zone de villégiature. Le propriétaire, M. Mario Besner, avait déjà tenté une conversion il y a longtemps. Il y a eu un développement de douze maisons, sur la rue de la Carriole. Mais qu’est-ce qui nous attend cette fois-ci ? On espère une rencontre avec lui. On ne veut pas que les sentiers disparaissent », a évoqué M. Morrisson.

Sur la page Facebook d’« Environnement nature du golf Alpine », il est mentionné qu’un aviseur légal a été consulté.

« (…) Entretien avec Me Hus Paul : Compte tenu du zonage actuel, qui permet la construction résidentielle, notre recours est selon lui davantage politique que légal. En ce sens, il recommande, comme nous le faisons, une démarche de pétition citoyenne massive, l’enjeu étant la perte de votes citoyens. Il suggère de demander à Sainte-Adèle : 1) d’émettre un avis de réserve foncière au sens de l’expropriation ce qui, pendant 4 ans, freinerait tout développement. (…) Ceci permettrait à la Ville, pendant 4 ans, d’accumuler la somme nécessaire à l’achat du terrain et de bénéficier éventuellement d’aide gouvernementale; et 2) d’acquérir le terrain en se prévalant du droit de préemption pour en faire un parc ou un espace vert. »

Version de la mairie

Pour sa part, la mairesse Michèle Lalonde a été très précise dans le déroulement du dossier.

« Je ne peux pas trop parler, car c’est un projet confidentiel tant qu’il n’est pas présenté [à la Ville]. Toutefois, je peux dire que si le projet est conforme au zonage actuel, il n’y aura pas de consultation publique. S’il doit y avoir un changement de zonage, là ce serait différent. Le règlement a été légalement approuvé en 2018. Si les gens dormaient au gaz à l’époque, on n’y peut rien. »

La première citoyenne adéloise a ajouté que les procédures suivent leur cours.

« Il n’y a rien de déposé au conseil. Un point à ce sujet a été retiré il y a quelques réunions. Ça passe par le Comité consultatif en environnement (CCU). Il recommandra ensuite ou non un éventuel projet au conseil qui statuera », a-t-elle prudemment commenté.

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