Le propriétaire enjoint la Ville à accepter son offre de don
Par Valérie Maynard
Terrain du lac Paquette, à Sainte-Adèle
Propriétaire d’un terrain sur la rue Latour, à Sainte-Adèle, Sébastien Longtin souhaite en faire don à la ville. D’une superficie de presque 200 000 pieds carrés, le terrain vient avec un lac, le Lac Paquette, une plage et un barrage. « La Ville pourrait en faire un parc pour les citoyens qui, de toute façon, l’utilisent déjà. » Or, la réponse de la ville est sans équivoque : elle n’en veut pas.
« Ma démarche vise d’abord et avant tout le bienfait de la collectivité de Sainte-Adèle, fait valoir M. Longtin. Que la Ville puisse créer un parc et offrir aux citoyens de ce secteur une meilleure qualité de vie m’apparaît être un objectif fort louable. D’autant plus que je souhaite donner à titre gratuit les deux lots 3889667 et 3889679, ainsi que le barrage X0005002. »
Or, M. Longtin s’explique mal le refus de la ville d’accepter son offre, d’autant que ce lac est déjà couru durant l’été, et « pourrait l’être davantage avec un peu de volonté, d’huile de bras, et quelques dollars investis ». « Il m’apparaît clair que ces argents investis se refléteront clairement sur la valeur des propriétés du secteur, et que la perte d’un lac entraînerait très certainement de l’insatisfaction des citoyens et une baisse de la valeur marchande de leurs propriétés », opine-t-il.
Pour la ville, le problème, c’est le barrage et son entretien. « On n’a pas besoin de ça », a lancé le maire Milot, lorsqu’interrogé sur les intentions de la ville de se porter acquéreur ou non de ces lots. « La Ville n’est pas responsable de ce barrage. C’est au propriétaire de s’occuper de son entretien. Si M. Longtin ne veut plus son terrain, qu’il le donne à son voisin », a suggéré le maire.
M. Longtin croit pour sa part qu’une telle infrastructure devrait relever d’une ville. « Ce n’est pas à un particulier de fournir l’infrastructure à ses concitoyens, mais bien le rôle d’une ville. Je ne suis pas une ville. Je n’ai pas de pouvoir de taxation ou de subventions selon la Loi sur les cités et villes. Et je ne peux porter seul et à bout de bras une telle infrastructure, sans pouvoir en tirer quelques revenus que ce soit », plaide-t-il.
En avril, M. Longtin a reçu un appel de la ville l’informant qu’une portion de la rue Latour s’était affaissée en raison de l’eau provenant du barrage.
M. Longtin croit plutôt que le problème vient du fait que cette rue n’est pas du tout entretenue, pas du barrage.
1 commentaire
ce lac fait partie integrante du patrimoine de la ville au meme titre que les pentes de ski, les forets sapin etc il devrait devenir un bien commun necessaire pour sa biodiversité