Quand même, petit train va loin
Par nathalie-deraspe
Pour Saint-Jérôme, l’AMT prévoyait un achalandage de 600 personnes par jour aller-retour. Mais déjà en mars, le nombre de voyageurs se chiffrait à 1000.
La semaine dernière, Accès annonçait que le gouvernement allait injecter plus de 120M$ dans le réseau ferroviaire de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), ce qui permettra entre autres, l’ajout de nouvelles voitures à deux étages sur la ligne Saint-Jérôme/ Montréal.
André Blais, ex-président d’Accès Nord et irréductible adepte de ce moyen de transport, a dit se réjouir de la nouvelle. Celui-ci se désole toutefois de constater que même après cinq mois d’opération, le quai n’est pas assez long pour donner accès à l’ensemble des rames de train. Jour après jour, les voyageurs doivent se déplacer parfois de quatre wagons pour pouvoir débarquer sur le quai. De plus, le premier train quitte la gare à 5h20 alors que celle-ci ouvre ses portes 40 minutes plus tard. Si par malheur, la machine distributrice située à l’extérieur de l’édifice est défectueuse, les voyageurs sont dans l’impossibilité d’obtenir leur titre de transport à temps. Quoiqu’il en soit, des centaines de voyageurs continuent d’adopter le train comme principal moyen de transport et ce, même si certains d’entre eux doivent consacrer quotidiennement plus de trois heures pour leurs déplacements. «Il y a encore des lacunes, soutient André Blais, mais il faut leur donner du temps.» Après tout, la patience n’est-elle pas la mère de toutes les vertus?