Quand vient le temps de «faire bouger les choses»

Par maurice-brunelle

La MRC des Pays-d’en-Haut rend public son mémoire

En novembre dernier, dans le cadre d’une rencontre régionale entre divers partenaires portant sur les enjeux de notre système public d’enseignement, le conseil des maires de la MRC des Pays-d’en-Haut ainsi que le CLD, en référence à leur Énoncé de vision stratégique 2011-2020, présentaient leur mémoire à la Commission scolaire des Laurentides. Disponible sur le www.lespaysdenhaut.com, ce mémoire est désormais public. En publiant ledit rapport, Charles Garnier, préfet de cette MRC, rétitère sa volonté de «faire bouger les choses».

Il faut savoir qu’une concertation préalable a eu lieu avec des groupes ciblés oeuvrant dans divers milieux (économie, environnement, aménagement du territoire) ainsi qu’avec le public au cours de quatre consultations, question de rejoindre l’ensemble de la population. Prenant pour exemple l’École Hôtelière des Laurentides qui accueille en majorité une clientèle venant de l’extérieur, le mémoire plaide pour une diversification des formations afin de combler certains besoins représentatifs des secteurs d’activité en force sur notre territoire. «En parallèle, nous avons des jeunes qui doivent quitter leur milieu pour recevoir une formation dans des métiers qui seraient bien utiles ici, menuisiers, électriciens, plombiers, etc.», déplore M. Garnier. Le mémoire fait aussi mention d’une collaboration souhaitée avec la commission scolaire afin de lutter contre le décrochage scolaire. Le manque d’infrastructures sportives desservant l’ensemble du territoire des Pays-d’en-Haut est ciblé. Le fait d’avoir des plateaux sportifs, des terrains pour le soccer ou le football comme il y en a ailleurs, aux abords des polyvalentes, serait une nécessité, selon le préfet de la MRC: «Le meilleur antidote au décrochage est d’offrir du sport. On est la seule MRC du Québec à ne pas avoir d’aréna. Nous n’avons pas de piscine intérieure aussi.» Pour expliquer cette carence, M. Garnier mentionne que la MRC compte sa large part de résidents non permanents, de villégiateurs, ce qui fausserait les données auprès des intances décisionnelles dans le calcul des indices de la richesse sur le territoire des Pays-d’en-Haut. Le mémoire souligne également les longs trajets en autobus scolaire comme autre source de démotivation. Jusqu’à plus de 3 heures par jour pour se rendre à l’école concernant les jeunes résidant à Wentworth-Nord ou au Lac-des-Seize-Îles. On y suggère en outre d’ouvrir des écoles primaires dans ces milieux. D’autres préoccupations y sont mises en lumière. Comme le fait d’embaucher exclusivement des gens possédant un diplôme en enseignement, «quand un diplôme en administration serait amplement suffisant pour gérer un édifice public», dixit M. Garnier. On y apprend aussi que les MRC sont de plus en plus sollicitées quant à l’organisation de réseaux de transport intermunicipaux. La desserte est-ouest notamment poserait problème. Sur ce point, une meilleure collaboration entre les commissions scolaires et les élus municipaux pourrait bénéficier grandement aux élèves et aux résidants concernés. Des projets pilotes auraient été soumis à cet effet. Interpellées de la sorte, les commissions scolaires et les écoles seront-elles ouvertes à tous ces changements radicaux et rapides comme le souhaitent les auteurs du mémoire dans leur conclusion? «Il y a sûrement des choses qu’on peut améliorer», affirme M. Garnier.

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