Québec prévoit mettre en réserve le mont Kaaikop
Par Rédaction
Par Alexane Taillon-Thiffeault
Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a annoncé le 6 mars dernier vouloir mettre en réserve le territoire du mont Kaaikop, dans les Laurentides. La protection de ce territoire est l’objectif principal de la Coalition Conservation Mont-Kaaikop depuis 2013.
La coalition, menée par des citoyens bénévoles, voit ses efforts porter fruit après de nombreuses années de travail acharné. « La mise en réserve, ça veut dire que notre dossier est passé au Conseil des ministres et ça veut dire que tout le monde est d’accord pour que le territoire soit réellement protégé contre les coupes forestières et contre l’exploitation minière », explique le président de la coalition, Claude Samson.
En décembre 2022, le gouvernement du Québec avait montré son intérêt pour la protection du territoire, situé à Sainte-Lucie-des-Laurentides. C’est maintenant que le projet se concrétise, plus de 12 mois plus tard.
L’importance de protéger
Dans le cadre de la crise climatique actuelle, le président considère aussi qu’il est « très important de conserver ces endroits-là pour la biodiversité ».
En avril 2013, le gouvernement avait annoncé un plan de coupes forestières au mont Kaaikop. C’est seulement trois mois plus tard que la coalition a été créée. L’un de leurs buts est de « permettre un développement durable du territoire, afin que la nature et les gens puissent prospérer en harmonie », peut-on lire sur leur site web.
Après le Mont-Tremblant, le mont Kaaikop et le deuxième plus haut sommet dans la région des Laurentides. Pour M.Samson, sa préservation est très importante au niveau historique aussi : « C’est un site important du Québec qui contient beaucoup de vieilles forêts. […] C’est un symbole régional », dit-il.
Prochaine étape
Maintenant que le projet de mise en réserve est approuvé, la Coalition Conservation Mont-Kaaikop passe à une prochaine étape. L’équipe travaille actuellement à caractériser l’ensemble du territoire. « [On veut] ressortir toutes les caractéristiques écologiques en vue de proposer au gouvernement un découpage, que nous appelons des zones d’affectation du territoire », explique Claude Samson.
Le travail de caractérisation consiste donc à désigner certains secteurs du territoire à certaines fonctions. Certains secteurs serviraient au tourisme, d’autres aux recherches universitaires, selon le président.
Ensuite, le but est de discuter de ce plan avec le gouvernement afin de le bonifier. « Ça, c’est le plan de conservation, qui va prendre environ deux ans. En parallèle, on doit réfléchir à une structure de gestion qui va s’assurer, après, du respect du plan de valorisation et de préservation qui va avoir été approuvé », mentionne M. Samson.
Des années de travail bien investies
Pour le président de la coalition, les nombreuses années de travail investies dans la cause sont significatives. Malgré ses centaines d’heures passées sur le projet, il garde une grande motivation.
« Avec l’argent qu’on reçoit, les gens s’attendent à ce qu’on réussisse, puis on leur doit ça. C’est ma première motivation. Ensuite, je pense réellement à la crise climatique qu’on vit et à l’effondrement de la biodiversité, et je me dis tant mieux si l’on peut persévérer et atteindre nos buts », conclut-il.