Je compte louer mon chalet, quelles sont les implications fiscales?
Par Rédaction
– Une initiative de l’UQO en collaboration avec Amyot Gélinas
La saison estivale est à nos portes et la planification des « road trips » débute dans les foyers québécois. Avec les restrictions sanitaires toujours en vigueur, les Québécois cherchent des destinations locales, afin de profiter de leurs vacances malgré la situation actuelle. Nos belles régions du Québec comptent parmi les régions les plus prisées pour ce qui en est du tourisme au Canada. C’est, donc, une excellente opportunité pour les propriétaires de chalet de rentabiliser leur investissement en répondant à la très forte demande en logements locatifs. En effet, la location de chalets est une excellente source de revenus qui, comme la plupart des revenus, n’est pas à l’abri de l’impôt.
Le revenu de location inclut le revenu tiré de la location de l’immeuble en question, ainsi que tous les encaissements connexes. Il est possible de minimiser l’impôt à payer sur ce revenu en diminuant celui-ci de certaines dépenses raisonnables, engagées dans le but de gagner un revenu de location, telles que les suivantes : les dépenses de publicité, les assurances, les intérêts et frais bancaires, les honoraires professionnels, les frais de gestion et d’administration, les réparations et l’entretien, les salaires et avantages sociaux, les impôts fonciers, les frais de déplacement, les frais de téléphone et services publics, ainsi que les frais de véhicule. Certaines dépenses, comme les pénalités, les paiements hypothécaires, la valeur de votre travail et les taxes de transfert d’une propriété, ne sont pas déductibles aux fins de l’impôt.
Si vous possédez uniquement un immeuble locatif, il vous est possible de déduire les frais de véhicule liés au transport d’outils ou de matériaux pour des fins de réparations et d’entretien. Si vous possédez plus d’un immeuble, vous pouvez aussi déduire les frais engagés afin de percevoir les loyers, de superviser les travaux de réparation ou d’administrer les biens.
En ce qui a trait aux dépenses d’entretien et de réparation, il est important de bien distinguer les dépenses courantes des dépenses en capital. Les dépenses courantes sont des dépenses d’entretien récurrentes d’une valeur, généralement, relativement faible. Ces dépenses sont déductibles dans l’année durant laquelle elles ont été engagées. Les dépenses
en capital doivent plutôt être ajoutées au coût de l’immeuble pour être amorties par la suite. Ceux-ci consistent en des dépenses d’amélioration ou de rénovation majeures. Cependant, certaines exceptions s’appliquent. Par exemple, lors de la construction d’un immeuble, les frais engagés sont entièrement capitalisables. Par contre, les dépenses d’adaptation de l’immeuble aux besoins des personnes handicapées, ainsi que les dépenses d’aménagement paysagé sont considérées comme des dépenses courantes.
Il vous est possible de prendre une déduction pour amortissement sur votre immeuble locatif, tant et aussi longtemps que cet amortissement ne vient pas créer ou augmenter une perte de location. Il est important de noter que le terrain sous-jacent à l’immeuble locatif n’est pas amortissable.
Advenant le cas où vous finissez l’année avec une perte locative, il vous est possible d’utiliser cette perte contre tout autre revenu, ce qui résulterait en une diminution de votre impôt. Essentiellement, une perte survient lorsque les dépenses engagées sont plus élevées que le revenu en question. Le montant de cette perte est équivalent au surplus des dépenses sur le revenu.
Dans votre déclaration d’impôt fédérale et provinciale annuelle, vous devez inclure votre revenu locatif dans votre revenu de bien et y joindre un état de revenus et de dépenses, préférablement le formulaire T776 au fédéral et le formulaire TP-128 au Québec.
Cela dit, soyez vigilant : un bon suivi de vos dépenses est essentiel à la minimisation de votre charge fiscale.