Recyclage 101: de la cave à l’écocentre… vraiment?
Par jean-marc
L’arrivée des écocentres
Il semble qu’il faille encore beaucoup de bonne volonté aux citoyens pour pouvoir disposer convenablement de matériaux ou d’objets encombrants recyclables. Malgré tout, des améliorations notables ont été faites dans le domaine, si bien que certaines municipalités parviennent à recycler à peu près n’importe quoi. Les écocentres font désormais partie de la solution.
«Ça prend une conscience sociale, confie Patrick Ouellette, sous-traitant pour la Régie intermunicipale de déchets de la Rouge (RIDR). Si chaque individu fait un pas en avant, les mentalités vont finir par changer.» Recycleur depuis 1998, le jeune homme de 30 ans considère que des pas de géants ont été faits même s’il demeure parfois compliqué de recycler. À Sainte-Agathe où il travaille, les citoyens doivent payer pour recycler leurs matériaux et le site n’est ouvert qu’aux résidents de Val-Morin à Sainte-Véronique, près de l’Annonciation. Sainte-Adèle possède son propre site et Saint-Sauveur, dont l’écocentre doit ouvrir en juillet, pourra recevoir à peu près n’importe quel matériau en provenance des résidents de Saint-Sauveur, Piedmont et Morin-Heights, en autant que ceux-ci prennent le temps de les trier. Il faudra toutefois prévoir un léger coût pour se défaire du bois, du béton, du roc ou de la terre, ce type de matières engendrant des coûts de récupération autres. «Il faut s’adapter à la clientèle, explique Rose-Marie Schneeberger, responsable du dossier à la MRC des Pays-d’en-Haut, qui confie que 70% des clients proviennent du secteur de la construction. Une fois le centre ouvert, poursuit-elle, on pourra recycler plus ou moins 60% de ce que l’on reçoit.»
Ressourcerie
Pour l’instant, la région de Saint-Jérôme fait matière d’exception. Chaque municipalité de la MRC Rivière-du-Nord possède son propre écocentre, ouvert deux jours par mois, tandis que l’écocentre régional, situé à Saint-Jérôme, est ouvert tous les jeudis de mai à octobre et le quatrième samedi du mois. Alors qu’au nord les matériaux triés sont entassés dans des conteneurs pour être recyclés ultérieurement par catégorie, la configuration de l’écocentre de Saint-Jérôme permet de donner une deuxième vie aux matières et objets qui s’y retrouvent et les résidents de la région peuvent s’approvisionner tout à fait gratuitement de fenêtres, portes, ou autres matériaux en bon état. Toutes les matières sont acceptées sauf les carcasses animales, les matériaux de construction, les pièces de voiture, les tapis, les isolants, les déchets industriels, etc. Les livres prennent le chemin de la Guinée grâce à Claude Lescan et l’organisme Québec-Guinée et les vélos sont recyclés par SOS-Vélo de Montréal. Même les piles, les ordinateurs, téléphones cellulaires et autres déchets informatiques sont bienvenus. Quelle que soit leur taille, la quantité de déchets dangereux qu’ils génèrent demeure volumineuse. Ces objets ne devraient donc jamais prendre le chemin de la poubelle.