(Photo : Félix Mercier)
Les locaux de Rémax de la boutique LoLë seront détruits.

Rémax Saint-Sauveur : Obtention du permis de démolition des locaux incendiés l’hiver dernier

Par Luc Robert

Les locaux de la firme immobilière Rémax, ainsi que ceux de la boutique LoLë, situés à l’angle de le rue Principale et de l’avenue Lafleur à Saint-Sauveur, seront réduits en poussière sous peu, soit six mois après avoir été incendiés.

La ville a en effet émis un permis de démolition, afin de sécuriser les lieux. « On a mis de la pression sur les propriétaires pour faire disparaître cette tache noire du village au plus tôt. Six mois se sont écoulés depuis le sinistre et le délai s’est trop prolongé avant la démolition. Oui, c’est barricadé, mais un danger subsiste quand même : le toit a été partiellement affecté à l’intérieur et nous craignons que lors d’un épisode de vent, une galette de toit vienne s’effondrer sur des passants qui arpentent le trottoir. Le permis est émis et j’ai hâte de voir la suite des choses », a communiqué le maire de Saint-Sauveur, M. Jacques Gariépy.

Pour sa part, le co-actionnaire de la franchise Rémax de Saint-Sauveur, M. André Chesnay, a souligné ne pas avoir retardé volontairement les procédures. « C’est un dossier dont j’attendais des nouvelles des assureurs depuis longtemps. Oui, ça va se régler. Comme investisseur, personne ne veut voir un coin de rue fantôme comme ça sur la rue Principale. Mais comme co-propriétaire, tu ne veux pas prendre de chance et avancer l’argent de reconstruction de ta poche, si tu es pour tout perdre ensuite (non-remboursement possible des assurances). Ça fait deux fois qu’on flambe. C’est fâchant », a-t-il expliqué.

M. Chesnay avoue qu’il espère aussi un dénouement rapide à cette mésaventure.

« Les frais fixes, on continue à les payer : l’hypothèque, les taxes, etc. Pour nous aussi, c’est une course contre la montre. Je vends des maisons impeccables et mon bureau l’était tout autant. Idéalement, le scénario de rêve serait une réouverture en février ou en mars 2022, mais il y a des étapes à franchir pour reconstruire ça. On veut produire les plans pour septembre prochain, et présenter ça à l’urbanisme de Saint-Sauveur au plus tôt. On espère avoir un immeuble identique, donc la reconstruction ne devrait pas être compliquée », a indiqué le patron des Immeubles André Chesnay.

Nouveaux actionnaires

Depuis la vente des parts de l’ancien co-actionnaire, M. Louis-Charles Ménard, les choses ont changé à Rémax Saint-Sauveur. « J’ai rencontré les nouveaux actionnaires quelques fois. Il s’agit de messieurs Alain Chayer (ex-BDC), Ali Alibay (PokerStars), Hugo Inacio (agent immobilier), Ray Junior Courtemanche (Icar) et Jean-Daniel Dabrowsky. Il y a beaucoup de souvenirs entourant l’ancienne bâtisse, mais on va de l’avant et on continue ».

Raison inconnue

Quant à la cause du brasier du 26 février dernier, la SQ se fait avare de commentaires. L’analyse des preuves et l’enquête se poursuivent rondement, assurent les limiers.

« Je ne suis pas fier de la SQ. C’est peut-être juste moi, mais je ne les trouve pas très actifs. Ils me disent que le dossier suit son cour. Mais de quoi s’agit-il ? Arrêteront-ils un pyromane incessamment, ou s’il s’agit d’une affaire plus grosse ? Je peux vous assurer qu’en 30 ans de métier dans l’immobilier, je n’ai jamais fait affaire avec des gens douteux. Je n’ai jamais reçu de menaces ou subi de taxage. Mais j’ai brulé (sic) à deux occasions. J’ai hâte qu’ils arrêtent quelqu’un et qu’ils expliquent ce qui est arrivé », affirme André Chesnay.

Son ex-accolyte, M. Louis-Charles Ménard, a effectué sur sa page Facebook un calcul rapide avec ses amis, à l’effet qu’environ 18 feux de bâtisses commerciales ont eu lieu sur deux kilomètres de la rue Principale, donc certains sont passés par cette mésaventure à 2 ou 3 occasions.

1 commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *