Résidence Sainte-Esther des Sœurs de Sainte-Anne
Par Valérie Maynard
L’école Imagine en voie d’en faire l’acquisition
Mise en vente l’été dernier, la Résidence Sainte-Esther des Sœurs de Sainte-Anne, aussi connue sous le nom du Couvent des Soeurs, est sur le point de passer aux mains de l’école Imagine, une école primaire privée qui affiche également pignon sur rue à Val-David, depuis deux ans.
«Nous avons fait une première offre en 2014 qui n’a pas été retenue parce que les Sœurs voulaient d’abord offrir leur bâtisse à la municipalité», relate Jean-Marc Lugand, un des membres fondateurs de l’école Imagine à Val-David.
Or, la municipalité a décliné l’offre, notamment pour des raisons financières, confirme Suzanne Gohier, adjointe au cabinet de la mairesse. «Il y des gens pour et des gens contre. Mais la municipalité n’a tout simplement pas les moyens d’acquérir cette bâtisse. Ce qui ne nous empêche pas de suivre le dossier», a-t-elle toutefois ajouté.
L’école Imagine a donc récidivé en présentant une seconde offre. C’est celle-là qui est aujourd’hui sur la table, alors que le dossier est rendu à l’étape du montage financier et de l’évaluation technique de la faisabilité du projet. «C’est un gros projet, même si l’immeuble est dans un excellent état», note M. Lugand.
Advenant la vente du couvent à l’école Imagine, celle-ci projette d’y déménager ses activités actuelles et d’y aménager une garderie qui réunirait les quelque 24 enfants présentement répartis dans les quatre jardins d’enfants de l’école, en plus d’autres enfants inscrits sur la liste d’attente.
Actuellement, l’école accueille un peu moins d’une cinquantaine d’enfants, de la maternelle à la 5e année du primaire. Une classe de 6e année est prévue s’ajouter à l’offre existante, et ce, dès septembre prochain.
L’école bénéficie encore de quelques semaines pour réunir toutes les conditions liées à son offre d’achat. Une campagne de financement est d’ailleurs en cours.
Règlement de citation
Dans la foulée, la municipalité de Val-David a tenu, au cours des derniers mois, deux consultations citoyennes concernant l’avenir du couvent, à la suite desquelles le conseil municipal a procédé à la formation d’un conseil local du patrimoine et à la citation, à titre de bien patrimonial, de l’enveloppe extérieure du couvent ainsi que du terrain adjacent. «Ce que nous voulons, c’est préserver l’aspect visuel du bâtiment», précise Mme Gohier.
L’enveloppe extérieure comprend, de façon non limitative, le revêtement en brique rouge du couvent, la galerie et les colonnes en bois, le solarium, la niche de Ste-Anne et le portique latéral.
Pour le reste, Mme Gohier rappelle que la bâtisse est située dans une zone réglementée par un PIIA (Plan d’implantation et d’intégration architecturale) et que tout projet de rénovation concernant l’intérieur de la bâtisse devra d’abord obtenir l’assentiment du CCU (Comité consultatif d’urbanisme).
Construit en 1922, le couvent demeure vacant depuis le départ des Sœurs, en 2014.