Pouvoirs aux villes : La réponse des candidats (Bertrand)
Par Rédaction
Plusieurs élus des Laurentides déplorent le manque de moyens financiers pour remplir les responsabilités grandissantes des municipalités. Ces dernières ont pourtant une capacité d’agir rapidement et efficacement sur des enjeux locaux, et sont prêtes à assumer davantage de pouvoirs pour rehausser la qualité de vie de leurs citoyens. Comment assurer que les municipalités possèdent les ressources nécessaires pour remplir leur rôle de gouvernement de proximité?
Circonscription de Bertrand
France-Élaine Duranceau, candidate pour la Coalition avenir Québec
Par la concertation et la collaboration avec les élus provinciaux, les municipalités sont à même de connaître les besoins de leurs citoyens. C’est pourquoi la CAQ est la mieux placée pour les accompagner et les soutenir. Notre parti est axé sur les résultats; pour en obtenir, il faut être à l’écoute des besoins exprimés et c’est exactement ce que nous avons l’intention de faire!
Rappelons que François Legault, a annoncé son intention d’investir 470 millions $ afin d’aider les villages du Québec à assurer les services de proximité à leurs citoyens. Ce soutien permettra soutenir et de relancer l’économie locale dans les villages et d’agir concrètement afin de lutter contre le phénomène des déserts alimentaires et aussi solidifier le sentiment d’appartenance des gens à leur milieu.
La CAQ compte aussi investir 1,5 milliard de dollars (G$) sur 10 ans, en infrastructures sportives si elle est réélue. Cette enveloppe servirait à financer la rénovation et la construction d’arénas, de terrains de soccer extérieurs ou intérieurs, des piscines, gymnases, jeux d’eau, terrains de basketball, de tennis, notamment et le gouvernement financerait les projets à hauteur de 66%, jusqu’à concurrence de 10 millions de dollars (M$), le reste étant assumé par les municipalités.
Julie Francoeur, candidate pour Québec solidaire
Les gouvernements précédents ont transféré de plus en plus de responsabilités aux municipalités, dont le transport, sans que les budgets adéquats ne suivent. Québec solidaire propose d’abord de revoir en profondeur la fiscalité municipale, par le biais des impôts. De cette façon, les municipalités seront moins dépendantes des taxes foncières, ce qui leur permettra de mieux répondre à leurs besoins.
Notre parti propose également de décentraliser certains budgets pour les rendre disponibles aux instances régionales et locales, plus près des gens et des besoins de leurs communautés. Nous proposons aussi de doubler les montants dédiés à la vitalisation des communautés, soutenant PME et organismes de notre région.
C’est également important de donner aux régions les moyens de bien se préparer aux transitions écologique et économique. Pour ce faire, Québec solidaire propose aussi de soutenir les communautés en instaurant des conseils régionaux de transition (CRT). Munis de budgets et de pouvoirs reconnus, ces espaces de concertation regrouperaient citoyens et citoyennes, organismes locaux et membres de conseils municipaux. Les CRT auraient pour mandat de mettre en place des plans d’action pour s’adapter aux nouvelles réalités économiques et environnementales. Il en va de l’avenir de nos localités.
Guillaume Freire, candidat pour le Parti québécois
Depuis le début de la campagne, je le dis et je le répète, le devoir d’un député est d’être un ambassadeur de sa circonscription à l’Assemblée nationale et au gouvernement. Pour que les municipalités soient en mesure d’effectuer leur rôle de gouvernement de proximité, il faut les respecter. Je serai être un partenaire fiable qui ne gardera pas le silence face aux défis et enjeux. C’est ce en quoi je crois. Le PQ s’est engagé à corriger l’injustice historique d’investissement dans les régions en créant un Programme québécois d’investissement régionalisé qui redonnera, en 10 ans, 11 G$ aux régions. Notre formation politique a toujours valorisé les régions et sait l’importance des élus de terrain dans le développement du Québec. La centralisation des pouvoirs doit s’arrêter. Je souhaite favoriser le dialogue et la concertation entre l’ensemble des ministères et des municipalités. Notre position au PQ, est claire : plus de pouvoir aux régions, ce qui vient avec plus de moyens. Nous souhaitons réformer la fiscalité municipale pour permettre aux municipalités d’accroitre leur source de revenus afin qu’elles soient en mesure d’assurer la pérennité de leurs infrastructures et d’être capable d’assurer leur mission. Évidemment, ceci vient avec des députés qui, d’abord et avant tout, sont là pour vous.
Philippe Meloni, candidat pour le Parti conservateur du Québec
La première chose nécessaire est la décentralisation. On ajoute actuellement mur à mur des responsabilités aux villes sans jamais leur donner un vrai pouvoir décisionnel. Telle ou telle nouvelle chose que l’on ajoute dans la longue liste des choses à faire dans les villes, décidé dans un bureau à Montréal ou Québec et imposé à toutes les municipalités du Québec peut faire des miracles à un endroit et une catastrophe ailleurs. C’est aux communautés de décider en toute transparence ce qu’elles veulent faire de leur budget. Ensuite, il va falloir aussi revoir, simplifier et optimiser le millefeuille des règlements. Là encore, on n’a pas les mains sur le volant quand on est obligés de faire avec une infinité de règlements, ajoutés au fils du temps qui se contredisent pour certains les uns les autres. Une fois ce travail essentiel fait, oui, il faudra financer les villes de manières équitables. Il faudra dépolitiser les fonds, ce ne devrait pas être un outil pour permettre à tel ou tel parti d’essayer de se faire réélire. Je crois aussi que l’ordre est important, ce n’est pas en rajoutant toujours plus d’argent dans un système qui ne fonctionne pas que les choses vont s’améliorer.
André G. Nadeau, candidat pour le Parti libéral du Québec
Le Parti libéral du Québec a reconnu les municipalités comme étant des gouvernements de proximité. Au cours des dernières années, nous avons vu une augmentation des responsabilités des municipalités en matière d’environnement, d’aménagement du territoire et de transport collectif, entres autres.
Avec la Charte des Régions proposée par le Parti libéral du Québec, nous allons donner plus d’autonomie et de flexibilité aux régions et aux municipalités. Cela passera notamment par une révision en profondeur de la fiscalité municipale. Les municipalités sont les mieux placées pour bien évaluer les besoins de leurs citoyens et il est temps de revoir leurs sources de revenus pour leur permettre de bien remplir leur mission. Une autre mesure verra également à rendre aux municipalités 100% des en lieu de taxes sur les immeubles gouvernementaux.
Notre Charte permettra également une participation plus équitable entre les villes en ce qui a trait aux différents projets de développement immobilier ou tout autre projet de croissance d’entreprises commerciale ou industrielle sur leur territoire.
Il sera intéressant de pouvoir enfin réunir tous ces acteurs municipaux, experts en fiscalité, législateurs et groupes de citoyens pour explorer toutes ces nouvelles avenues d’intérêts communs. Je m’engage à être présent pour les municipalités du comté de Bertrand.