Revitalisation du centre-ville adélois

Par andre-berard

Dépôt d’une pétition et vente du parc Claude-Henri Grignon

Lundi dernier, lors de la période des questions de la séance du conseil municipal, Doris Poirier a déposé officiellement au nom du groupe de citoyens qu’elle représente, une pétition qui s’oppose à la formule actuelle du projet de revitalisation du centre-ville de Sainte-Adèle.

Malgré de modestes ressources, le groupe est parvenu à recueillir plus de 1100 signatures d’Adélois, et ce, en seulement quelques mois. L’avocate Doris Poirier précise que le groupe a pris soin de retirer les doubles signatures et celles des personnes qui n’habitent pas Sainte-Adèle. Selon les instigateurs de la pétition, le nombre de signatures représente un peu plus de 10% de l’électorat adélois: «Quand une pétition réussit à aller chercher plus de 10% de l’électorat, en seulement quelques mois, c’est très significatif. Des élus qui se disent au service de la population ne peuvent faire autrement que d’en tenir compte», soutient la juriste adéloise.

Accueilli plutôt froidement par le maire Claude Descôteaux, le dépôt de la pétition a précédé une intervention de Doris Poirier où elle posait une série de questions qui reprenaient en substance le libellé de la pétition. L’exercice a permis d’apprendre qu’à l’exception de quelques bâtiments, tout est à vendre dans le quadrilatère visé par le controversé projet, y compris le parc Claude-Henri Grignon: «C’est maintenant officiel, le maire et ses conseillers s’apprêtent à vendre le parc, qui est non seulement un monument à Sainte-Adèle, mais aussi le cœur de notre village», s’indigne Doris Poirier. L’avocate adéloise dit aussi avoir noté d’importantes contradictions entre les propos tenus par certains conseillers, notamment par André Lamarche, et les documents qu’elle a obtenus de la Ville : «Bien que l’on affirme que certains bâtiments ne sont pas menacés, ils se retrouvent bel et bien dans la liste des dix-neuf immeubles qui ont sur la tête un avis de réserve valide jusqu’en septembre 2009». «Que cachent ces contradictions?», ajoute l’avocate.

Questionnée sur les actions qui seront entreprises suite au dépôt de la pétition, l’avocate adéloise précise: «Nous allons regarder très attentivement la réaction de la population qui ne peut plus ignorer que la Ville s’apprête à vendre le cœur de leur village. Les réactions de la population dicteront les prochaines actions. D’ici là, il est toujours possible de signer la pétition».

Une période des questions houleuse

Les élus ont dû faire face à un feu nourri de questions et de frustrations exprimées par les citoyens inquiets et en colère à propos du flou qui entoure toujours le projet de revitalisation du centre-ville.

Des commentaires recueillis auprès de citoyens après la tenue de l’assemblée traduisent bien l’indignation ressentie devant l’attitude de certains conseillers et plus particulièrement celle du maire Descôteaux: «Il n’a aucune empathie à l’égard d’une population inquiète. Il est évident que cet homme n’a pas l’intention de consulter les citoyens sur quoi que ce soit».

D’autres observateurs ont souligné les évidentes dissensions qui affligent un conseil «manifestement divisé et pas du tout en maîtrise de ses dossiers».

Pour participer aux échanges à propos du projet de revitalisation du centre-ville adélois: www.ilotgrignon.wordpress.com.

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