Rivière-du-Nord: La Régie de police passerait aux mains de la SQ
Par nathalie-deraspe
Les villes de Piedmont, Saint-Hippolyte et Sainte-Anne-des-Lacs mettraient un terme à la Régie de police de la Rivière-du-Nord pour finalement adopter les services de la Sûreté du Québec. Accès a appris qu’une résolution en ce sens a été signée jeudi soir en fin de journée.
Le dossier, vieux de 10 ans, n’arrivait pas à faire consensus. Même les propositions récentes de la Fraternité de la Régie de police n’ont pas trouvé écho chez les trois municipalités impliquées. Lundi, le maire Gilles Rousseau a décidé de faire avorter la réunion consacrée au dossier. Le même agenda était repris hier.
Les chiffres démontrent que les trois villes pouvaient épargner annuellement entre 23 et 28% de leur facture de police en choisissant de faire appel aux services de la SQ. La Sûreté du Québec finance en effet 53% des coûts réels d’opération. Le reste de l’addition est du ressort des municipalités desservies.
À sa création, les dépenses de la Régie s’élevaient à 1,2 M$. Douze ans plus tard, on parle d’une facture de près de 5 M$, si l’on inclus les coûts indirects. «Techniquement, a précisé le président de la Régie et maire de Piedmont Clément Cardin, il en revient aux conseils municipaux de prendre la décision finale. Mais ce serait ridicule de refuser.»
Tout n’est pas réglé toutefois. Sans convention collective depuis le 1er janvier 2003, les policiers doivent encore négocier avec une dissolution de la Régie. De 2004 à 2009, les griefs et les mesures disciplinaires se sont multipliés à un rythme d’enfer. Les salaires et les avantages sociaux n’ont pas été revus non plus. Mais Clément Cardin soutient que les marges de manœuvre dégagées à la suite de cette décision de passer à la SQ permettront un règlement à l’amiable qui soit satisfaisant pour tous. La municipalité de Saint-Hyppolite sera désormais desservie par la SQ de la MRC Rivière-du-Nord, tandis que Piedmont et Sainte-Anne-des-Laces rejoindront celle des Pays-d’en-Haut. Sainte-Adèle sera la seule à conserver sa police municipale. Les électeurs pourraient toutefois décider d’en faire une enjeu politique. L’entente pourrait être officialisée d’ici 90 jours.