(Photo : Courtoisie)
Michel Bélanger et Marc Beaulieu lors de la cuvée de 2019.

Rucher Collectif: Une initiative qui s’inscrit dans l’ère du temps

Par Ève Ménard - Initiative de journalisme local

La deuxième année d’existence du Rucher collectif, projet d’apiculture urbaine situé à Sainte-Adèle, s’est déroulé au cours d’une période plutôt particulière. Tout de même, comme le dit si bien l’initiateur du projet, Michel Bélanger, « malgré la pandémie, les abeilles sont toujours au travail! ».

Rappelons que ce dernier avait créé le projet dans l’optique de rassembler la collectivité. L’objectif ultime de cette initiative citoyenne à but non lucratif n’est donc pas la production de miel en tant que tel, mais plutôt la sensibilisation aux enjeux environnementaux, à la fragilité de la biodiversité, à la sécurité alimentaire et aux valeurs collectives associées au vivre-ensemble et à la solidarité. Le Rucher collectif a donc poursuivi sa mission et ce, malgré un contexte atypique.

Du nouveau pour 2020

Quelques nouveautés ont fait leur apparition cette année. Notamment, le nombre de ruches est passé de deux à trois, comparativement à l’été dernier, et celles-ci sont toujours situées aux pentes 40/80 à Sainte-Adèle et supervisées par l’apiculteur Marc Beaulieu. De plus, un projet pédagogique a vu le jour, alors qu’une enseignante en maternelle de l’École primaire de Sainte-Adèle a souhaité impliquer ses élèves au sein du projet. Suite à un concours, des enfants ont donc eu la chance de peindre les hausses des trois ruches. « Nous voulons continuer l’année prochaine et peut être aussi solliciter des artistes », indique Michel Bélanger. D’autre part, l’acteur Emmanuel Bilodeau, qui a particulièrement aimé l’initiative, est devenu l’ambassadeur du Rucher collectif.

Cette année, l’objectif était surtout d’inviter la population à poser des gestes concrets pour nourrir les insectes butineurs. Le centre de jardin Jardinor à Sainte-Adèle s’est alors joint à l’initiative et a identifié les plantes mellifères. Ces dernières attirent les abeilles et les insectes butineurs puisque leurs fleurs contiennent du nectar et du pollen en quantité suffisante pour assurer la nourriture et la reproduction. Ainsi, une fois sur place, les gens peuvent facilement identifier ce type de végétal pour ensuite les planter chez eux et nourrir les abeilles.

Mouvement salutaire

Éventuellement, Michel Bélanger a l’ambition d’étendre son projet à la grandeur de la MRC des Pays-d’en-Haut, lui qui est en pourparler avec certaines villes comme Saint-Sauveur. « Avec ce qu’il y a dans l’air présentement, la biodiversité, l’environnement et la sécurité alimentaire se retrouvent au cœur des priorités et il faut que les villes soient proactives. Aussi, les citoyens veulent ces initiatives-là et c’est aux villes d’embarquer ». Il s’agit donc d’une initiative qui s’inscrit parfaitement au contexte actuel et à celui qu’il faut envisager pour le futur.

L’extraction du miel, événement fort de cette deuxième année, aura lieu à la Place des citoyens à Sainte-Adèle le 26 septembre prochain à 13h30.

L’année dernier, 133 pots de miel avait été récoltés. « Cette année, nous espérons en faire plus avec trois ruches », indique Michel Bélanger.

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