(Photo : Archives)
Caroline Vinet. Source : Site web de la Ville de Saint-Sauveur

Saint-Sauveur : Caroline Vinet revient sur sa condamnation par la CMQ

Par Simon Cordeau (initiative de journalisme local)

Au début de la séance du conseil municipal de Saint-Sauveur lundi, 17 mars, la conseillère Caroline Vinet a souhaité faire le point sur sa condamnation par le Tribunal administratif de la Commission municipale du Québec (CMQ). Rappelons que Mme Vinet a plaidé coupable à un manquement au Code d’éthique et de déontologie des élus municipaux.

« En tant qu’élue, j’utilise très souvent mon droit de parole pour défendre la qualité de vie des citoyens. Mon intention est toujours d’agir avec transparence et équité dans l’intérêt de tous. Dans mes fonctions, je rapporte des faits vécus ou des situations constatées pour appuyer mes remarques. Parfois ces exemples me viennent de vous, citoyens, et parfois, ils sont issus d’expériences personnelles, vécues en tant que résidente de Saint-Sauveur », a expliqué la conseillère municipale.

C’est dans cette optique, a-t-elle indiqué, qu’elle a envoyé les deux courriels pour lesquels elle a plaidé coupable. « J’ai fait le pont entre un courriel du [directeur général] qui demandait aux élus de se pencher sur les nombreuses fautes administratives connues de la Ville et les fautes remarquées dans notre dossier citoyen. »

Ce faisant, cependant, ses actions personnelles sont entrées en conflit avec ses fonctions d’élue, a-t-elle reconnu. « Je me rends compte aujourd’hui que j’aurais dû faire preuve de plus de prudence dans cette démarche. […] Je n’aurais pas dû écrire ces courriels en tant qu’élue en faisant référence à un litige citoyen en cours. »

« Opposition politique »

Toutefois, Mme Vinet voit des motivations politiques derrière ses déboires avec les autres élus et l’administration de la Ville de Saint-Sauveur. « Mon litige citoyen dans un contexte d’opposition politique a servi d’opportunité à certains pour exercer une pression additionnelle sur moi », croit-elle.

Rappelons que la Ville de Saint-Sauveur a entrepris un recours à la Cour supérieure du Québec, afin de faire retirer une piscine-conteneur dérogatoire d’un terrain appartenant à Mme Vinet et son conjoint. Ces derniers allèguent plutôt que la Ville a commis plusieurs erreurs administratives dans leur dossier. La conseillère a aussi été exclue temporairement de tous les comités, commissions et caucus par les autres élus municipaux.

Ainsi, Mme Vinet se dit encore convaincue qu’il était « nécessaire de dénoncer ces erreurs municipales ». « Ce défi m’a permis de comprendre que le changement ne se fait pas seulement avec conviction, mais aussi avec sagesse, patience et respect des processus en place. […] Il est essentiel que les citoyens, qui n’ont pas un accès direct aux prises de décision, puissent avoir confiance en leurs élus et [soient] convaincus que leurs préoccupations seront portées sans crainte de représailles. […] Ma mission n’est pas terminée. Je vous confirme ma détermination à servir Saint-Sauveur en toute intégrité. »

Comme sanction, Mme Vinet est suspendue de ses fonctions de conseillère municipale pendant 25 jours, à partir du 18 mars.

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