(Photo : Nordy)
Vue aérienne de la réserve écologique.

Saint-Sauveur : La réserve écologique du Mont-Christie verra le jour cet été

Par Marie-Catherine Goudreau

La Ville de Saint-Sauveur a acquis deux terrains par dons écologiques pour créer la réserve naturelle du Mont-Christie. Les travaux débuteront au printemps et les sentiers seront accessibles dès l’été 2021. Un nouveau projet parmi les nombreux autres de la Ville.

Ces dons proviennent du promoteur Immo-Mc inc et de Madame Nancy Guillemette qui ont donné chacun une partie de leur terrain. Au total, cela représente 1,6 million de pieds carrés dans le domaine du Mont-Christie, en bas et à l’est de la montagne du même nom. Il s’agit d’un milieu humide et un lac se trouve également au centre. La création de la réserve permettra de préserver ce territoire naturel et d’y faire de l’interprétation. « Il s’agit d’un don écologique, car c’est un milieu humide et il n’est pas possible de toute façon de construire dans ce genre d’endroit », a précisé le maire de la Ville, M. Jacques Gariépy.

Interprétation de la faune

La Ville profitera donc de ce territoire pour y installer des sentiers d’interprétation de la faune et du milieu naturel. « Dans ce coin, la faune est très diversifiée. Des écologistes vont d’ailleurs travailler avec nous pour développer cette partie. » Des passerelles en bois seront également construites pour que le terrain ne soit pas abimé, mais aussi parce qu’il s’agit d’un milieu humide, donc il y a souvent de l’eau.

La réserve est délimitée par les lignes vertes. Photo : Ville de Saint-Sauveur

Comme il s’agit de dons, la Ville a eu moins d’investissements à faire, sauf pour les infrastructures de bois et l’aménagement. Dans le budget 2021, le montant est estimé à 600 000$.

En été, les sentiers seront accessibles pour la randonnée pédestre et pour y faire de l’interprétation. En hiver, il sera possible d’y faire de la randonnée pédestre également, mais aussi de la raquette et du ski de fond. « On regarde pour peut-être permettre le fatbike à l’hiver », précise le maire. Il y aura également un belvédère avec une vue sur le lac et le terrain pour y faire de l’interprétation. « Les écoles et les camps de jour pourront également en profiter. Du point de vue académique, c’est très intéressant. »

Les accès

Il y aura deux accès pour entrer dans la réserve : un sur la rue de l’Église et un autre à l’extrémité du chemin Papineau. Des stationnements sont prévus aussi à ces endroits, mais il reste à la Ville d’acquérir ces deux terrains situés au nord et au sud. Selon le maire, il est aussi important de prendre en compte cet enjeu avant de lancer le projet. « Le problème qu’on a dans les sentiers des Pays-d’en-Haut, c’est que les gens se stationnent n’importe où dans les milieux résidentiels et dans les rues, car il n’y a pas assez de stationnements. » La Ville souhaite donc travailler en amont, et ouvrir la réserve lorsque des stationnements auront été prévus à cet effet.

Cela fait déjà plusieurs années que la Ville de Saint-Sauveur travaille pour créer cette réserve. « C’est un long processus, autant du point de vue écologique qu’au niveau interne. Mais toutes ces étapes sont maintenant passées et nous sommes prêts à passer à d’autres choses », explique M. Gariépy. Dès le printemps, la Ville entamera l’aménagement des sentiers et des passerelles en bois et travaillera avec des écologistes pour le volet interprétation.

Les projets en cours

Mais la réserve du Mont-Christie n’est pas le seul projet qui prendra forme cette année. En effet, grâce au don écologique des familles De Volpi et Walker (DeVolpi Walker, SENC) , la Ville a acquis un terrain de plus de 3 millions de pieds carrés. Ce dernier est situé près du Lac des Becs-Scies et de la municipalité de Mille-Isles. À cet endroit seront aménagés des sentiers de randonnée pédestre et de vélo qui seront accessibles dès cet été. Certains sont déjà en place, mais il restera à les baliser par la Ville.

Dans les autres grands projets de Saint-Sauveur, il y a également l’acquisition du Cap Molson pour y faire des sentiers balisés et y construire un belvédère. « Nous sommes actuellement en procédure d’expropriation. Dans les prochaines semaines ou mois, la procédure devrait être finalisée. On devrait commencer les travaux prochainement. » La Ville souhaite principalement sécuriser les sentiers, comme ils sont déjà beaucoup utilisés.

Les sentiers du sommet de la Marquise seront aussi accessibles dès cet été. Il reste à la Ville d’acquérir un terrain pour en faire un stationnement à l’entrée sud des sentiers pour empêcher les gens de se stationner dans les rues.

En mode plein air

Selon M. Gariépy, ces projets aboutissent presque tous maintenant, mais la Ville travaillait sur eux depuis des années. « Les projets étaient liés à des échéanciers écologiques, avec le ministère de l’Environnement notamment. Par exemple, pour les sentiers du Mont-Christie, on attendait des autorisations de leur part qu’on a eues. »

Voyant l’engouement pour le plein air cette année en raison de la pandémie, ces projets s’inscrivent parfaitement dans le mouvement. « On n’avait pas prévu la COVID-19 il y a deux ou trois ans lorsqu’on avait commencé ces projets, mais la concrétisation de ces derniers tombe pile avec ce besoin. »

8 commentaires

  1. Danger….pour environnement je connais bien endroit c’est mes sentiers de randonnée qui allait rejoindre celle du mont christie et de la marquise mais il on donner des permis construction pour détruire tous c’est sentier qui étais présent.. regarder ancienne carte des sentiers de ski fond il sont rendu à zéro dans la même zone …35 ans que jai entretenue c’est sentier bravo….

  2. Pourquoi ne pas parler de mettre en valeur les sentiers patrimoniaux Loken et TAM? Des accès et stationnements sont attendus depuis des années? Et qu’en est-il des sentiers secteurs Mont-Habitant? Ils sont de plus en plus fréquentés et de moins en moins valorisés par la Ville! Pourquoi les négliger? Un stationnement serait bienvenu!

  3. Bien que je reconnaisse les efforts (tardifs lorsqu’on se compare aux villes adjacentes de Ste-Adèle et de Sainte-Anne-des-Lacs) de la ville afin de pérenniser le plein air à Saint-Sauveur, je me questionne sur leur stratégie d’acquérir de nouveaux secteurs en négligeant les sentiers déjà en place (TAM/Mont Habitant/Loken). Les coûts (600 000$ au budget pour aménager le Mont-Christie!) et le temps requis à la mise en place de nouveaux sentiers durables sont significatifs alors que nous possédons plusieurs kilomètres de sentiers et de trails déjà fonctionnels et achalandés au pôle Habitant. Pourquoi, tel que mentionné ci-haut par Mme Guglia, négliger ce secteur? Pourquoi ne pas investir pour acquérir les terrains privés sur lesquels se trouvent ces sentiers avant qu’un quelconque projet immobilier vienne, encore une fois, détruire des années de travail bénévole…Pourquoi recommencer ailleurs? Je reste septique sur l’échéancier été 2021 pour les projets ci-haut alors qu’on parle de construction de passerelles et de stationnement à 4 mois de la date butoir.

    L’explosion de l’achalandage de nos structures de plein air durant la pandémie a démontré l’urgence de mettre ce sujet au coeur des priorités municipales. Pourquoi ne pas redéployer l’enveloppe budgétaire de 2 millions prévue en 2021 pour un nouveau stationnement public dans la pérrenisation et l’amélioration de l’accès aux sentiers déjà existants? J’aurais préféré que cet argent serve à sauver nos sentiers plutôt qu’à rajouter du goudron dans notre centre-ville déjà un peu trop urbanisé.

    Bref, je reconnais les efforts de la ville, mais je reste sur mon appétit.

    Je tiens toutefois à souligner la générosité des citoyens ayant fait des dons écologiques afin de protéger nos espaces verts et de sécuriser l’accès au plein air pour mes enfants! Merci encore une fois

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