Saint-Sauveur plongera… mais pas sans subvention
Par nathalie-deraspe
Saint-Sauveur vient de lancer des appels d’offre en vue de la construction d’un complexe aquatique semi-olympique sur son territoire. Un projet géré en collaboration avec les villes de Piedmont et de Morin-Heights.
Michel Lagacé, maire de Saint-Sauveur, n’a jamais cessé de rêver d’une piscine intérieure pour les gens de Saint-Sauveur et pour cause. Il en était déjà question il y a une quinzaine d’années, alors qu’il était conseiller sous Georges Filion.
Malgré un sondage réalisé en novembre 2008 révélant que le trois quart de la population est en faveur du projet, le dossier n’a toujours pas trouvé écho au Conseil du Trésor. Cette fois, le maire Lagacé espère une réponse favorable du Fonds Chantiers Canada-Québec ou du Programme de soutien aux installations sportives et récréatives. La nouvelle ne tardera pas à tomber. Le budget sera déposé mardi prochain.
6,6 M$ d’investissements
Pour s’assurer d’être fin prête, la Ville a déjà lancé ses appels d’offres. Comme il faut compter un délai de 12 à 15 mois pour la livraison du projet à partir du moment où le financement est accordé, la piscine pourrait accueillir ses premiers nageurs à l’automne 2011.
Le futur complexe aquatique serait inspiré des normes LEED et comprendrait une piscine semi-olympique de six couloirs, munie d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite, des jeux d’eau pour les tout-petits, un vestiaire hommes-femmes et familles, ainsi que des salles de formation. À elles seules, les écoles Marie-Rose et de la Vallée fournissent une clientèle potentielle de plus de 750 jeunes. Ceux-ci pourraient se rendre à pied à leur leçon de natation.
Moyennant des subventions gouvernementales de 3,3 millions de dollars, Piedmont aurait à débourser 519 992$ dans le projet. La part de Morin-Heights s’élèverait à 781 234 $, tandis que celle de Saint-Sauveur s’établirait à 2 533 774$.
Parmi les scénarios envisageables, la Ville évalue la possibilité de soutirer un million de dollars de ses surplus accumulés, ce qui permettrait de rabattre les coûts annuels aux contribuables à 1,06 cent du 100$ d’évaluation sur 20 ans. Ce montant comprend le déficit d’opération, estimé à près de 300 000$ par an et ventilé au prorata à travers les trois villes.
Pour une résidence de Saint-Sauveur évaluée à 200 000$, cela se traduirait par une augmentation de 32$ au compte de taxes. «Aucune dépense n’est engagée à l’heure actuelle et rien ne sera fait sans subvention, tient à préciser le maire. On a toujours dit que le projet allait coûter 6,6 millions de dollars et on va s’en tenir là.» Le projet aura pour nom le Complexe aquatique de la Vallée.