Sainte-Adèle consulte ses citoyens sur l’avenir du Chantecler
La Ville de Sainte-Adèle a tenu trois soirées de consultation publique, les 23, 29 et 30 avril. Celles-ci s’inscrivent dans la démarche d’adoption d’un Plan particulier d’urbanisme (PPU) pour le secteur Chantecler. En tout, autour de 300 citoyens y ont participé. La coopérative de travail Le Picbois animait les discussions.
La mairesse, Michèle Lalonde, a rappelé que l’un des rôles d’une ville est de voir à l’aménagement de son territoire. Elle a invité les participants à « sortir du ici et maintenant, et imaginer Sainte-Adèle 2050 ». Le secteur Chantecler est divisé en trois sous-secteurs : du Domaine Sud, du Domaine Nord et du Golf. Rappelons que le Domaine Sud a été intégré au périmètre urbain récemment.
Besoins et préoccupations
La première étape du PPU est d’établir « un portrait juste et fidèle du territoire ». Avec la consultation, la Ville désire « prendre en compte le plus de paramètres et de parties prenantes possibles », a-t-on expliqué. Ainsi les acteurs du milieu, c’est-à-dire les citoyens, les commerçants, les organismes communautaires et les institutions comme le CISSS des Laurentides, étaient invités à identifier leurs besoins et leurs préoccupations durant les discussions.
Chacune des 11 tables étaient formées de 9 personnes et d’un animateur. Lancées par une question de départ, les discussions étaient libres et duraient environ 45 minutes. L’animateur pouvait accorder des « droits de paroles prioritaires » pour s’assurer que tous les participants aient l’espace pour s’exprimer. On prévoyait que les discussions abordent la nature et l’environnement, le logement et les services, la mobilité, et l’intégration paysagère, entre autres.
Le secteur a aussi différentes contraintes, a-t-on indiqué. Certaines sont physiques, comme ses fortes pentes, ses milieux humides, son couvert forestier et son sommet de montagne. D’autres contraintes sont techniques, comme la capacité des infrastructures municipales (l’aqueduc, l’égout, etc.) à supporter du développement. Enfin, il y a des contraintes règlementaires, comme l’exigence imposée par la MRC de créer des milieux de vie complets, avec des commerces et des services de proximité, ainsi qu’une densité minimale dans le Domaine Sud. Surtout, au moins 30 % du territoire devra être conservé à l’état naturel.
Prochaines étapes
La prochaine étape sera de définir la vision et les principes clés qui guideront le développement du secteur. Cela sera également fait par des soirées de consultation en juin prochain.
Ensuite, une assemblée publique de consultation est prévue à l’automne prochain pour présenter le PPU sous la forme d’un projet de règlement.
Contexte
Avant le début des discussions, on a fait un bref historique de « l’ancien lieu de villégiature », qui a « marqué le tourisme de la ville ». L’hôtel Chantecler a été construit en 1938. Mais à partir des années 1980, sa fréquentation décline à la faveur d’autres pôles touristiques. Ainsi en 1998, la chaîne hôtelière des Hôtels Gouverneur l’acquiert. En 2018, l’hôtel est fermé puis démoli partiellement.
Ainsi, le secteur Chantecler participe non seulement au patrimoine matériel, mais aussi immatériel de Sainte-Adèle, par la signification que lui accordent les citoyens et qui « nourrit l’imaginaire de la population », a expliqué l’animateur du Picbois. Il a aussi souligné que les gens sont nombreux à utiliser les sentiers du secteur, menant à un fort attachement.
Cependant, le zonage actuel permet d’autres usages que ceux strictement récréotouristiques. Il permet entre autres le développement résidentiel. Les propriétaires font donc des pressions pour réaliser certains projets.
La Ville était donc confrontée à un choix. Soit elle conserve le statu quo, et le secteur se développe selon la règlementation en vigueur. Cela voudrait dire une faible densité résidentielle. Soit elle encadre son développement avec un PPU et elle intègre une partie du territoire à son périmètre urbain. Cela permettra plus d’usages, comme des commerces de proximité, ainsi qu’une plus grande densité, ce qui permettra de concentrer le développement dans certains secteurs et de pérenniser l’état naturel et l’usage récréatif du reste. La Ville a fait « le pari » de la seconde option, a-t-on expliqué.
Qu’est-ce qu’un PPU ?
Un Plan particulier d’urbanisme (PPU) est la planification détaillée d’un secteur jugé sensible. Il est plus précis que le Plan d’urbanisme de la ville, qui guide l’aménagement de l’ensemble du territoire. Le PPU doit être conforme au Plan d’urbanisme, qui lui-même doit être conforme au Schéma d’aménagement de la MRC, qui à son tour doit être conforme à la loi provinciale.
3 commentaires
Bonjour M.Cordeau
Pourquoi parlez-vous , le 30 avril à 9h am , des trois soirées de consultation comme si elles avaient eu lieu?
Je vous rappelle que la consultation du 30 avril a lieu ce soir à 18h.
Il ne faudrait pas devancer les choses.
Vos commentaires devraient respecter sur ce qui a eu lieu et non pas ce qui va avoir lieu.
Il serait plus crédible d’attendre la fin des consultations pour résumer sur ce qui a été dit.
Bonjour Mme Lamoureux,
Désolé : j’ai écrit l’article pour notre édition de ce matin, 1er mai, et il a été mis en ligne prématurément. J’ai assisté en partie à la soirée de consultation du 23 avril. Par respect pour le processus et les citoyens, j’avais quitté lorsque les discussions ont commencé. C’est pourquoi la teneur des discussions ne fait pas partie de mon article. Il reviendra à la coopérative de travail Picbois de résumer les préoccupations soulevées par les citoyens. Mes excuses si mon article vous a laissé croire autre chose.
Bonne journée.
Lors de la consultation de lundi dernier, la table #9 a eu trois idées intéressantes.
1. Les rues commerciales de la ville avec une direction architecturalle qui démarquerait Ste-Adèle des autres villes de la MRC. L’architecture Haussmanniene tel que les condos de la Coupole serait une vision d’avenir très innovante.
2. Un quartier environnmental sans auto. Autrement dit, le stationnement des véhicules serait directement à l’extérieur du quartier. Des liens de transport en commun serait adapté. le quartier sans auto serait de densité moyenne avec des parcs et jardins communautaires. Les arbres seraient fruitier, les cours seraient ouvertes et les familles et enfants en sécurités dans un immense parc (le quartier sans auto). Très innovant et très attirant pour les jeunes familles.
3. En plus de conserver plus de 30% de nos espaces verts, le bord de l’eau du lac rond doit appartenir aux citoyens, et non aux quelques privilégiés propriétaires..
Évidemment la présentation des consultants démontrait un processus et les éléments de base que la municipalité désire conserver (espace vert, habitation, transport …). Le processus quoi que simpliste, permettait une ouverture d’esprit pour échanger et se projeter vers l’avenir. La simplicité a ses avantages.